jeudi 21 août 2008

L'"ancestral" code de la route


Youhou! J'ai eu mon code aujourd'hui! Bon, ce n'est pas un exploit mais je suis soulagée quand même... La torture de la salle de cours est derrière moi ^^ A moi la conduite! (c'est pas gagné...)
J'en profite à cette occasion pour faire un petit topo sur le code ancestral. On s'en fout peut-être mais un peu de culture ne fait pas de mal ^^

En 1899 fut crée le certificat de capacité, nécessaire pour la conduite d'un véhicule; c'est en 1922 que ce dernier prit l'appellation de "permis de conduire". A cette époque, conduire était un luxe. Aujourd'hui, il s'agit d'un outil d'insertion sociale et professionnelle indispensable.

Les débuts de la " Voiture Automobile "
En 1889, Gottlieb Daimler crée en Allemagne un moteur à deux cylindres en V (2CV), puis en 1895, Michelin invente le premier pneumatique gonflable. La "voiture automobile" est née, construite notamment par Daimler, Benz, Panhard, Peugeot, Renault et de Dion qui fonde l'Automobile Club de France en 1895 . Dès lors, des revues spécialisées apparaissent, telles que le quotidien L'Auto ou l'hebdomadaire La Vie automobile.
Par ailleurs, la presse à grands tirages, avide d'exploits, organise des courses automobiles (la première est la course Paris - Rouen - Paris en 1894). Mais jusqu'en 1914, le véhicule automobile n'est réservé, en Europe, qu'à une élite de la population (aristocratie, bourgeoisie de ville, profession nécessitant des déplacements), le prix d'une automobile équivalent alors à 100 fois le prix d'une bicyclette performante. La "voiture automobile" n'est donc pas encore accessible aux classes moins aisées, comme le veut à la même époque la politique d'Henry Ford de l'autre côté de l'Atlantique.

Le permis de conduire
Des problèmes liés notamment au comportement des conducteurs sont engendrés. Pourtant, depuis la loi du 30 mai 1851, au temps des diligences et du tricycle de Serpollet, une "police du roulage et des messageries publiques" existe. En Grande-Bretagne, le Locomotive Act de 1861 impose jusqu'en 1896 la présence d'un homme avec un drapeau marchant devant tout engin à vapeur. Par ailleurs, un permis de conduire les voitures hippomobiles est obligatoire pour le transport en commun.
Suite à l'essor de l'automobile, l'ordonnance d'août 1893 exige l'obtention d'une autorisation de circuler ainsi que d'un certificat de capacité dans le département de Paris. En 1896, un certificat permettant l'utilisation du véhicule (carte grise) et un "permis de conduire les véhicules à pétrole" est obligatoire. Les leçons sont dispensées soit par les vendeurs de voiture, soit par le père du conducteur avant la création des auto-écoles en 1917. Quant à l'examen mené par un ingénieur du service des Mines, il consiste en l'observation de la conduite et en l'interrogation sur la connaissance et l'entretien du véhicule. Le conducteur se voit ensuite délivré par le préfet un certificat de capacité, le premier date de 1893.

Les problèmes de sécurité routière
L'obligation d'obtention du permis de conduire est mal accueillie par les automobilistes, regroupés dans des associations comme l'Automobile Club de France fondée en 1894 et le Tourning Club existant déjà pour les cyclistes. Ces revendications entraînent des conflits avec l'administration qui finit par céder. Ainsi, le réseau routier s'organise (classification des routes), et les ingénieurs des Ponts-et-Chaussées sont chargés d'améliorer l'état des voies.
Egalement, les quatre premiers panneaux signalisateurs (croisement, virage, passage à niveau, cassis) sont installés à l'initiative des associations (route Paris-Trouville équipée en premier), et reconnus à la Conférence Internationale tenue à Paris en 1908. En revanche, ces mesures ne résolvent pas les conflits entre " autophiles " et " autophobes ", c'est-à-dire les autres usagers de la route (charretiers, éleveurs, piétons divers). Malgré la limitation de vitesse à 30km/h en campagne et 20km/h en agglomération depuis 1893, des associations de défense des piétons sont fondées suite aux accidents : " On n'écrase pas ! " s'exclame Baudry de Saunier en 1912. Les maires sont plus libres d'imposer des restrictions aux automobilistes, d'où des abus. Les oppositions sont régulièrement mises en lumière lors des salons de l'automobile et du cycle à Paris (le premier ayant lieu en 1898). Finalement, en 1921 et 1922, le Code de la Route tente de concilier les deux côtés adverses. La prise de conscience de l'importance de la sécurité routière aboutit à la rédaction en 1958 du Code de la Route actuel.

source: cdship.free.fr

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