mercredi 30 avril 2008

Lygie, Lygia, Elygia, Elégie...

Au départ, j'avais mis "Lygia" en référence au film Quo Vadis avec Peter Ustinov et Deborah Kerr dans lequel l'héroïne se prénomme Lygie, prénom que je trouve original et "mythologique". Dans ce film que j'ai particulièrement apprécié, Peter Ustinov compose un savoureux Néron pyromane, mégalomane à souhait, Deborah Kerr une "otage" lygienne chrétienne et Robert Taylor un légionnaire romain très attaché à sa patrie. Les dialogues entre Pétrone et Néron sont de plus savoureux...

Néanmoins, ce nom de domaine n'étant pas disponible, j'ai rajouté un "e", ce qui n'ôtait rien à l'esthétique du nom et le rapprochait du mot "elegia" ie une élégie, poésie lyrique que j'affectionne particulièrement. En faisant une recherche plus approfondie, oh stupeur, je découvrais alors que Eligia existait bel et bien sur une île de Crète de surcroît, c'est en fait le nom d'une gorge (préfecture de la Canée). Je mets ci-dessous un article "touristique" sur le lieu en question. Me passionnant pour la mythologie grecque et la culture méditerranéenne et ayant moi-même été par le passé en Grèce, cette découverte n'a pu que m'enchanter ^^

Si on devait caractériser la Préfecture de La Canée, peut être l'appellerait-on la 'Préfecture des Gorges', puisque des dizaines de gorges déchirent ses montagnes.

La gorge de Samaria ou 'Faraggas' est indubitablement la plus connues de toutes. Sa longueur est de 16 km, sa largeur varie de 3,5 à 150 mètres et ses ravins peuvent atteindre les 500 mètres à certains endroits. Il faut environ cinq à six heures de marche pour traverser la gorge. La traversée est permise du mois de mai jusqu'au mois d'octobre. La gorge est également un 'parc national' où l'on trouve des espèces rares de la flore crétoise, du cyprès et du pin au dictame et aux fleurs sauvages. D'autre part, la gorge est aussi l'environnement naturel du chamois crétois. Les roches plissées et tectoniques des Plaques Calcaires qui se distinguent dans les versants de la gorge sont aussi impressionnantes. La gorge de Aghia Irène à Selino est d'une longueur de 7,5 km, ses points les plus étroits atteignent les 10 mètres et ses parois verticales sont hautes de 500 mètres. On y trouve une végétation abondante caractéristique.

La gorge de Imbros à Sfakia est l'une des plus impressionnantes, étroites et profondes de Crète. Elle est longue de 7 km, large de 2 mètres par endroits et haute de 300 mètres. À une hauteur de 30-40 mètres, ses flancs se joignent en certains points pour ne laisser qu'une étroite ouverture de 2-3 mètres, donnant ainsi l'impression d'un tunnel.

La gorge de Topolia est majestueuse et sauvage, avec une résonance exceptionnelle. Sa longueur est de 1500 mètres, ses versants verticaux atteignant les 300 mètres et abritant de nombreuses grottes, alors que sa largeur varie de 5 à 50 mètres. Il existe encore de nombreuses autres gorges qui ne sont pas tellement connues, mais qui sont aussi belles et sauvages, comme la gorge de Trypiti, de Kladou et de Elygia autour de Samaria, d'Aradena, de Katré, d'Asfendou, de Aghios Nektarios et de Kallikrati à Sfakia, de Thérissos près de la ville de La Canée - la seule gorge qui peut être traversée en voiture - la gorge de Roccas et de Polyrrhénia à Kisamos, de Boriana à Karanou, et de Dictame à Kerameia, la seule gorge à direction ouest-est.

Mais ces formations karstiques ne constituent qu'un aspect de la Préfecture de La Canée, qui compte également d'innombrables plages sur ses 350 km de côtes : des côtes désertes et vierges ou organisées en plages cosmopolites.

Les plages de Néa Hora (la seule plage organisée de la ville de La Canée), de Chrysi Akti, de Aghioi Apostoloi, de Aghia Marina, Gérani, Malémé, Kolymbari, Kisamos, Palaiochora, Fragokastello, Kalyves, Almyrida, Georgioupoli et Kavros, sont organisées et peuvent offrir aux visiteurs une grande gamme de services, commodités et conforts. Le visiteur amoureux de la nature peut trouver des plages plus vierges, beaucoup moins peuplées, propres, aux eaux de couleur jade, s'il s'éloigne des centres touristiques :

Phalassarna est une plage de sable fin de 3 km de long qui a été élue meilleure plage d'Europe en 2002 et qui offre aussi l'occasion d'une visite au port antique. Elafonisos est un îlot bas d'une hauteur de 20 m relié à la côte par un petit banc peu profond (0,60 - 0,90 m) d'une longueur de 800 m environ, appelé Pérasma ('passage'). Là se trouve la fosse commune de l'équipage du bateau autrichien l'" Impératrice " qui fit naufrage en 1907. À Kedrodasos, la 'forêt de cèdres' avoisinante, le visiteur peut jouir d'une plage de sable en osmose avec une forêt verdoyante de cèdres.

À Sougia il trouvera une plage de galets magnifique, avec des grottes côtières et des eaux cristallines. Balo comprend une lagune exotique de sable fin, des eaux de couleur jade peu profondes et un îlot-promontoire, Tigani. Le visiteur peut y combiner ses bains de mer avec une visite à la forteresse vénitienne qui se trouve sur l'îlot de Imeri Gramvousa. Sur la petite plage de galets de Menies, près du site archéologique du Diktynnaion, il y a une zone déserte interminable qui se prête à la marche.

Enfin, la région particulière de Madares, les sommets nus et stériles des Montagnes Blanches d'une beauté unique d'une altitude de 2000 mètres, constitue une tentation infinie pour le promeneur ou l'alpiniste.

Des paysages lunaires, avec une rare végétation de petits buissons, de fleurs sauvages et une vue à couper le souffle. Le lac de Kourna est aussi unique en Crète. Il se trouve près du village du même nom, aux limites de la Préfecture de Réthymnon à une altitude de 20 mètres au-dessus du niveau de la mer. Sa périphérie est de 3,5 km et sa profondeur maximale de 23 mètres. Des osiers et des myrtes couronnent le lac et les montagnes escarpées qui l'entourent se reflètent dans ses eaux calmes, créant ainsi une image magique qui exacerbe le sentiment de sa profondeur.

Ce phénomène donna naissance à la légende selon laquelle le lac serait " sans fond ".

tiré du site www.chaniacrete.gr

jeudi 24 avril 2008

Des films à l'eau de rose, bien dans l'air du temps

27 robes, qui n'en a pas entendu parler? Film à la promo incroyable -si bien qu'il est impossible d'ignorer sa sortie ou tout simplement son interprète principale, Katherine Heigl, alias Izzie dans Grey's Anatomy-, 27 robes , comédie de Anne Fletcher, est un petit chef d'oeuvre d'humour et d'eau de rose dans le genre. En tout cas, il a le mérite de renouveler les scénarii du genre "marieuse qui n'arrive pas à se marier elle-même". Jennifer Lopez, Denise Richards et d'autres s'y sont déjà essayées. Et le genre commençait sérieusement à s'essouffler, tellement les personnages manquaient de consistance. Si le dénouement reste prévisible pour un habitué du genre, il y a ce petit quelque chose en plus qui scotche à l'écran jusqu'au bout. Déjà, le scénario en lui-même a fait peau neuve: 27 robes, il fallait y penser. Et dire qu'au départ il y en avait 50... XD L'humour, les dialogues peut-être....ou alors tout simplement la fraîcheur de Miss Heigl, qui rend son personnage plus attachant que les précédentes ? Sûrement. Entre une "Bridget Jones" et une "Lois Lane", femme libéré amoureuse de son patron et étouffée par sa vie professionnelle, introvertie qui ne sait pas dire "non" (quand ça lui plaît) et altruiste par dessus le marché...? Il fallait y penser...
Notons au passage la présence de James Marsden (X-Men, Il était une fois, Superman Returns...), journaliste chroniqueur (devinez dans quelle rubrique...) et de Malin Akerman, sublime garce intrigante ravissant à Jane l'élu de son coeur...

Au final, c'est un film à voir entre copines et ou en amoureux, léger qui se laisse regarder et qui comporte tous les ingrédients d'une séance réussie, pour peu qu'on apprécie les comédies romantiques en général.

mercredi 23 avril 2008

Un conte moderne enlevé...ou si vous imaginez Christina Ricci affabulée d'un nez de cochon...


Un autre film que j'ai pu aller voir tout dernièrement est Pénélope, de Marc Palansky avec Christina Ricci et James McAvoy. Issue d'une famille aristocrate peu "catho" en dépit de ses bonnes apparences (en effet, deux adultères avaient été commis par le passé, l'un d'eux avec une servante, rejetée, dont la mère, sorcière, a jeté un sort sur la famille pour se venger). Ainsi, la première fille légitime de la famille de la lignée, Pénélope, est née avec un nez et des oreilles de cochon. Les parents ne pouvant recourir à la chirurgie esthétique, ils décidèrent de la faire passer pour morte aux yeux des paparazzis et la dissimulèrent au monde durant 25 ans. Le seul moyen de rompre le sortilège étant d'épouser un aristocrate, les candidats défilèrent et eurent chacun des entretiens sous le sceau du secret. Les fenêtres du château ne firent pas long feu, chacun trouvant plus rapide cette façon de déguerpir. Bref, et ce jusqu'au jour où l'un des prétendants reste dans la pièce. Un espoir apparaît. Néanmoins, il refuse de l'épouser et Pénélope s'échappe alors de sa maison, afin de découvrir le monde extérieur tel qu'il lui a décrit. Mais il faut savoir que le dernier candidat était un aristocrate déchu employé par un paparazzo pour dénicher un scoop sur cette famille bien née...

Ce conte à la "Tim Burton", au rythme enlevé, n'en demeure pas moins captivant et si la morale est convenue ("Accepte-toi telle que tu es"), elle est traitée sous un jour nouveau et original. Les acteurs sont convaincants - mention spéciale à Catherine O'Hara, exaspérante dans ce rôle de mère soucieuse des apparences, et à Reese Witherspoon- et le film ne manque pas d'humour. A voir absolument, vous ne le regretterez pas.

dimanche 20 avril 2008

Kyle XY



J'ai découvert cette série sur W9 et j'ai rapidement accroché. Les trois premiers épisodes se laissent regarder et sont assez uniques en leur genre, on ne retrouve plus cela par la suite. Le fait que l'on découvre l'histoire et le monde à travers les yeux de Kyle est une expérience "unique" si l'on peut dire. Il pose un regard neuf sur le monde et le juge en conséquence, ce qui prête très souvent à sourire mais qui est pourtant tellement vrai...!

Durant la saison 1, j'ai énormément apprécié la liaison spéciale Nicole/Kyle, rapport psychologue/patient très touchant, on sent rapidement l'implication personnelle des deux protagonistes, Nicole va jusqu'à considérer Kyle comme un second fils et Kyle sa famille d'accueil comme ses propres parents (ce qui est vrai dans un sens puisqu'ils lui ont tout réappris, le b.a.-ba de chaque chose, la parole,...etc...- mais être doté d'une intelligence hors du commun facilite certainement les choses...lol).
L'évolution de Kyle, qui enquête sur son passé, se rebelle et s'emporte face à son amnésie, est également à noter. Matt Dallas montre plusieurs facettes de son personnage, celui-ci ne se révèle pas tout blanc et cache de nombreuses choses à sa famille d'accueil (pour son bien certes mais tout de même). Si l'on ne doute pas de l'intégrité de
Kyle et du bien-fondé de ses actions, on ne peut s'empêcher de penser qu'il se mène à sa perte par sa recherche effrénée de son passé et des personnes qu'il est amené à côtoyer...

Quant à l'intrigue principale de la saison 1, elle ne laisse pas en repos une seule seconde! Les coups de théâtre, détours et revirements de situation sont nombreux. Vraiment bien ficelée et bien menée...jubilatoire tout simplement! Very Happy ...Néanmoins, avec toutes les révélations faites sur les 3 derniers épisodes (et encore la 1ère saison ne fait que 10 épisodes!), on peut se demander comment faire aussi bien sur une deuxième saison de 23 épisodes...

En tout cas, la première saison m'a ravie, l'intrigue est bien menée pour le coup et n'est pas bancale comme ça a pu être le cas ces derniers temps dans Smallville par exemple. Je déplore néanmoins que cela se soit passé si vite, il est vrai que le suspense est intenable lol mais ils auraient pu rallonger un petit peu le tapis. Autant des saisons de Smallville se déroulaient sans
intrigue de fond (je pense à la saison 1 qui cumulait les petites histoires d'un épisode), autant cette saison de Kyle XY est très riche et très dense, peut-être trop.

!!!! A partir d'ici, Attention SPOILERS !!!! (saison 2 complète)


Dans la saison 2, Kyle a évidemment un peu évolué, c'est normal et la série prend une autre tournure, il utilise désormais ses dons pour aider les autres. La série ne manque pas de cliffhangers, les réponses arrivent certes assez rapidement mais de nouvelles questions s'empressent de tout remettre en question. En gros, plus il y a de réponses, plus il y a de questions. Personnellement, j'aime bien ce côté-là de la série, au moins les choses avancent et évoluent continuellement. Cela peut paraître "too much" à force, ça en devient presque automatique mais au moins ça change de nombre de séries qui, pour faire de l'audience et un maximum de saisons, rallongent le tapis indéfiniment, sans raison valable.

L'intrigue autour de Jessie est bien exploitée mais j'avais parfois la sensation qu'elle tournait en rond. Dans un sens, je la plains, elle n'a jamais été hébergée par des personnes de confiance, tous ont cherché (cherchent encore?) à profiter d'elle ou à la manipuler.
Le côté obscur de son personnage est bien exploité, à de nombreuses reprises, on pense qu'elle se ressaisira mais non, jusqu'au bouquet final, épisode 13, où elle saute dans le vide afin de ne plus avoir à lutter contre sa "nature" démoniaque...D'ailleurs, elle le dit elle-même, c'est comme si elle ne pouvait pas s'en empêcher...
D'où LA question de la saison: Naît-on foncièrement bon (Kyle) ou foncièrement mauvais (Jessie)....?... ou alors est-ce dû à l'expérience, aux rencontres, à l'environnement auxquels on a été confontés? That is THE question et au milieu de la saison, elle n'est toujours pas résolue...ni réellement encore aujourd'hui... Au final, ne seraient-ce pas les choix que l'on fait tout au long de notre vie (et pas seulement une seule fois) qui nous définissent et nous façonnent? Jessie et Kyle ont encore la vie devant eux pour le prouver...

Sinon, du côté de Kyle, pas de grandes découvertes, exceptées de nouveaux dons, de nouveaux "souvenirs" et une "vie sociale et affective" plus remplie. Un grand tournant est marqué avec l'épisode 14 ou comment Kyle raconte toute la vérité aux Trager...ceux-ci sont désormais impliqués à 100% dans son passé et peuvent à leur tour être menacés...Néanmoins, ce ne sont pas ceux que l'on croit qui le sont réellement...en effet, le dernier épisode de la saison 2 (épisode 23) marque la disparition (l'enlèvement?) d'Amanda...
La deuxième partie de la saison 2 (épisode 14 à 23) s'essouffle pour laisser plus la place au côté "teenager" de la série, simple histoire d'école, de relations amoureuses et d'apprentissage de la vie. Les scénaristes ont pris soin néanmoins de lancer une nouvelle intrigue et de nouveaux "duels" -à defaut de nouveaux "duos"- et semblent vouloir prochainement remettre en question l'un des personnages fondamentaux de la série, du moins pour Kyle...

Je trouve parfois le scénario un peu trop "torturé", ils semblent vouloir exploiter toutes les possibilités de scénarii, en laissant planer le doute sur chaque personnage. Cela a au moins l'avantage de s'écarter des clichés "fondamentalement gentil", "fondamentalement mauvais", les personnages sont après tout des êtres humains faillibles comme nous tous. Cependant, les Trager et Kyle lui-même semblent être écartés de cette règle, tel l'image du super-héros et de sa famille (exemplaire, cela va sans dire, sinon il n'aurait pas pu devenir un héros...-à méditer..).

PS: Je renvoie à ce sujet au billet de Pierre Serisier, particulièrement éclairant sur la question de l'altérité, de l'eugénisme et de la morale...en regard d'une autre série similaire que je ne connais pas, les 4400.

NB: une mention spéciale aux acteurs, que je trouve particulièrement à l'aise dans leur rôle, à commencer par Marguerite McIntyre (Nicole Trager), Matt Dallas (Kyle XY) et Jaimie Alexander (Jessie XX).