mardi 28 juillet 2009

Harry Potter et l'ordre du Phénix

Titre original: Harry Potter and the order of the Phoenix (2003 pour le livre, 2007 pour le film), de l'oeuvre originale de J.K. Rowling, réalisé sous la houlette de David Yates, avec Daniel Radcliffe, Alan Rickman, Michael Gambon, Emma Watson et Rupert Grint.



Synopsis (je mets le résumé du livre) :

A 15 ans, Harry s’apprête à entrer en cinquième année à Poudlard. Et s’il est heureux de retrouver le monde des sorciers, il n’a jamais été aussi anxieux. L’adolescence, la perspective des examens importants en fin d’année et ces étranges cauchemars… Car Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom est de retour, et, plus que jamais, Harry sent peser sur lui une terrible menace. Une menace que le Ministère de la Magie ne semble pas prendre au sérieux, contrairement à Dumbledore. Poudlard devient alors le terrain d’une véritable lutte de pouvoir. La résistance s’organise autour de Harry qui va devoir compter sur le courage et la fidélité de ses amis de toujours…


Mon avis : coeur coeur coeur

J’ai regardé pour la première fois le film avant d’aller voir celui actuellement au cinéma. Je n’ai lu le livre qu’à sa sortie, lorsque j’étais en 3ème, cela fait bien 5 ans je pense et pour tout dire, je ne me rappelais pas de grand-chose, excepté les grandes lignes.

J’avais une opinion d’ensemble très défavorable à l’égard des adaptations cinématographiques, excepté le 1er film, et c’est avec peu d’entrain que je regardais la suite donc. Sauf que j’ai été plutôt agréablement surprise, redécouvrant de nombreuses choses dont je ne me rappelais plus (j’ai relu le bouquin depuis, en deux jours).

Je n’avais pas aimé le 5ème tome à sa première lecture et je pense que j’étais peut-être trop « jeune » à l’époque ou alors ce n’était pas le bon contexte. Bref, je l’ai relu et l’ai bien apprécié, m’esclaffant souvent malgré l’atmosphère lourde qui règne à Poudlard. Le livre rend vraiment bien l’atmosphère de la « résistance » (certainement par son sens du détail et son épaisseur)et par la suite (7ème tome) permet de s’y référer lorsque les faits ne sont que simplement retransmis.



Sans comparer, j’avais aimé le film, la manière de filmer de David Yates, qui finalement ne laisse pas le spectateur s’ennuyer en 2H de temps. Il a bien réussi à rendre l’état d’esprit de Harry, cela étant plutôt éparpillé dans le livre, au travers de nombreux chapitres « intercalaires », il a fallu faire plus court et le 5ème film le fait sans pour autant trahir le livre. Je n’imaginais pas certains personnages ainsi bien sûr (Dumbledore qui fait de plus en plus peine à voir; Sirius qui, d'après les bouquins, doit être susceptible d'avoir eu "beaucoup de charme et de succès"dans sa jeunesse (humhum); Remus Lupin, que je ne vois toujours pas comme ça; Nymphodora Tonks; Fleur Delacour...) mais dans l’ensemble c’est passable.

J’aurais aimé que le film montre la connaissance du monde de la magie par Pétunia (que l'on découvre nettement d'ailleurs à la fin du dernier tome, par souvenirs interposés), qu’elle réalisait finalement un peu ce qui se passait, mais le film choisit de les ignorer royalement, je ne l’en blâme pas pour autant. Cependant, l’explication majeure à la fin de cette scène du début « souviens-toi de ma dernière, Pétunia » s’en trouve pour le coup passée sous silence. Dommage, d’autant plus que la seule chose qui ressort de la prophétie du coup est le fait que Harry doive tuer Voldemort pour enfin trouver la paix (ce que l'on se doute depuis le 1er film). Pas de nuance, sur le fait que tout cela soit le fruit du hasard, sur le fait que sans le savoir (ni le vouloir), par une connaissance incomplète de la prophétie, Vous-Savez-Qui l’a lui-même réalisée et que « l’Elu » aurait tout aussi bien pu être Neville Londubat, voire même ne jamais exister…
Bref, il s’agit avant tout de rester au niveau du « spectateur moyen », qui ne cherche dans les films de la saga qu’une bonne dose de divertissement (ce qu’il trouvera certainement dans le dernier film pour peu que les explications n’aillent pas trop loin non plus). Bref, le but n’est pas d’aller trop loin et de perdre la moitié des spectateurs en route… Prendrait-on les spectateurs pour si peu que cela...?

Dommage également, le fait (passé sous silence) que Harry découvre par un souvenir un autre aspect de son père et éprouve presque de la pitié pour Rogue. Bien sûr, cela passe pour anecdotique et passager (même dans le livre) et étant donné que cela reste des pensées personnelles (outre sa conversation avec Sirius) c’est quasiment impossible à retranscrire à l’écran. J’espère cependant que cet aspect sur l’enfance de Rogue sera accentué et bien représenté dans le dernier film (obligés en même temps, je ne vois pas comment ils pourraient passer sous silence une chose aussi énorme qui se pose depuis le 1er film)
Les farces et "chahutages" des jumeaux Weasley sont bien là, fort heureusement, une chose qui m’ait marqué dans le livre : que Peeves ait enfin trouvé son maître (ou plutôt ses maîtres), je ne sais plus si cela est bien représenté dans le film… Les jumeaux Weasley apparaissent comme une « légende de Poudlard » pour l’avenir et c’est ma foi assez divertissant…

Pas mal d’humour dans le bouquin, c’est ce que j’aime chez J.K. Rowling. La scène à l’hôpital aurait pu être conservé, j’avais les larmes aux yeux en relisant le bouquin, je pensais que les parents de Neville étaient morts…
Bref, dans l’ensemble le film m’a agréablement surprise et plu. L’ambiance de terreur dans Poudlard menée de main de fer par Dolores Jane Ombrage avec l’aide zélée de Argus Rusard est bien retranscrite, la solitude ressentie par le héros également. Pour un aussi long bouquin, tous les évènements sont bien concentrés en 2H, sans qu’on ait une minute pour s’ennuyer. Un petit regret : une fin beaucoup trop expéditive à mon goût, la mort de Sirius pourrait passer presque inaperçue pour peu qu’on décroche quelques secondes. L’épisode du miroir ou de Nick Quasi-Sans-Tête aurait pu appuyer un peu plus sur ce que Sirius représentait pour Harry, avec cet acharnement à vouloir le retrouver coûte que coûte.

NB: dommage pour les affiches promotionnelles officielles, qui reflètent dernièrement si peu les "différences d'ambiance" de la saga entre la 4ème, 5ème et 6ème année (sauf peut-être les deux premiers films): gris, baguettes pointées, volutes de fumée et Voldemort...quelle originalité...

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