lundi 13 juin 2011

East of Eden (K-drama)

Il s'agit d'une véritable saga, un peu à la "Thorn Birds"(pas le drama, le livre), qui s'étale sur 56 épisodes d'1H10 (et non 70 comme je le pensais, ouf!) Drama sur mysoju ou sur d-addicts, site officiel, détails sur wiki.-addicts.

Review des vingt premiers épisodes:

ahlàlàlà! Que dire de ce drama? Je l'avais en réserve depuis des lustres et me suis enfin décidée à le commencer sérieusement. Sérieusement s'entendant par "être attentive et essayer vraiment de comprendre l'histoire". J'avoue avoir essayé une ou deux fois mais je ne cherchais pas vraiment à comprendre l'histoire et croyez-moi au début,  il est important de s'accrocher; il y a beaucoup de personnages qui se interagissent, se croisent, partent et finalement on les retrouve 15 ans plus tard, avec des nouvelles motivations, il est donc nécessaire de bien suivre pour ne pas être largué ! xD Une vraie saga ce truc. 



Je vais tenter de parler en des termes plus convenables pour relater ces dix premiers épisodes... 10/56 Ouahou quand je pense à tout ce qui s'est passé, j'ai déjà l'impression que le drama pourrait se terminer, eh non encore une quarantaine d'épisodes, c'est dingue ! xD

Par où commencer? Par le début tout simplement. Pourquoi East of Eden? C'est sûrement un drama qui a fait un énorme tapage, j'ai l'impression qu'il y a eu beaucoup de promo dessus, d'autant plus qu'il rassemble un "casting de rêve": Song Seung Heon (Autumn Tale, He Was Cool, Summer Scent, My Princess, Fate...), Yoon Jung Hyun (Sad Love Story), Lee Da Hae, Lee Yeon Hee (A Millionaire's First Love), Lee Mi Suk, Han Ji Hye (Summer Scent), Park Hae Jin, Dennis Oh (Witch Yoo Hee), Lee Jong Won (Sad Love Story). Bref, LE "blockbuster" coréen à ne pas manquer, d'autant plus qu'il y a Song Seung Heon dedans (mon chouchou de l'époque "Autumn Tale" :p)





















Revenons d'abord au début:
Le drama s'ouvre sur une course poursuite en moto de SSH dans les années 1980 à Macao. S'ensuit la bagarre et...la mort de SSH ! Du moins n'est ce qu'une supposition...De là, on repart définitivement 20 ans en arrière en Corée du Sud. Nous est présentée la vie d'un village de mineurs et d'un mineur en particulier, Lee Ki Chul, le leader du village, qui est à la tête des revendications des miniers, face à Tae Sung, la compagnie exploitante de la mine...Lee Dong Chul est alors âgé de 5 ans (pour moi il en avait 7 mais bon passons). Une complicité hors norme le relie à son père (et plus tard à son frère - eh oui, dès le début, toutes les femmes sont enceintes, ou presque! xD)

De l'autre côté se trouvent les patrons Tae San, et surtout le responsable de la mine de Hwang Yi, Shin Tae Hwan. Il a épousé l'héritière de l'empire Tae San et est prêt à tout pour grimper l'échelle sociale. 

Ces deux familles, par divers drames, vont se retrouver ennemies jurées.

C'est une histoire à la "Germinal" au début, qui semble se transformer en une épopée à la "Hong Gil Dong" par la suite.

J'ai particulièrement apprécié les acteurs qui incarnaient les enfants, j'ai regardé presque à regret SSH gagner le devant de la scène. (Non pas qu'il soit terriblement mauvais acteur, mais il me semble mis en avant de manière trop ostentatoire. Rien que la scène où il retire sa chemise devant la donzelle m'a bien fait rire; il s'agit d'un shooting pour les "Dieux du Stade" ou quoi?)

Les scènes du centre de détention, de la fuite, jusqu'à l'arrivée à Macau mettaient dès le départ un peu de piment dans le drama. Les scènes de pleurs commençaient sérieusement à taper sur le système - ce drama est un chef d'oeuvre dans le genre (plus qu'Autumn Tale peut-être, c'est dire!) - les protagonistes n'arrêtent pas de pleurer! Il est vrai que tout ce qui arrive n'est pas bien gai, un enchaînement de malheurs s'abat sur cette famille et la fait sombrer. De quoi déprimer un bon petit moment. D'où ces scènes d'action bienvenues et le départ forcé pour Macao revigorant. Enfin autre chose que la triste Corée! Oui ce n'est peut-être pas mieux, mais le changement de paysage est le bienvenu. Le lieu où atterrit Dong Chul est le paradis de l'argent, des casinos où la richesse outrancière et la pauvreté se côtoient avec une normalité affligeante. Pendant ce temps, en Corée, le petit frère de Dong Chul, Dong Wook devient un étudiant en droit renommé et tente de se battre désormais contre le fils de l'ennemi de la famille, Shin Myun Hun.


Il y a aussi l'ancienne amie d'enfance toujours amoureuse du père de Dong Chul, la mère trop "insensible", la belle-soeur, l'infirmière Jae Hee qui va disparaître (...:p), le chef de gare, la fille du chef de gare, la petite voisine Ji Hyun...Tout ce petit monde se dresse sous nos yeux et il peut paraître difficile d'y pénétrer d'emblée.

En réalité, le drama s'inscrit dans une période particulière pour la Corée du Sud, juste après la guerre de Corée. Le drama commence dans les années 60, période durant laquelle le PIB/habitant était comparable à celui des pays les plus pauvres de l'Afrique et de l'Asie. Le pays a connu une croissance économique rapide: en moins de trois décennies, de 1962 à 1995, son P.N.B. est passé de 2,3 à 451,7 milliards de dollars.  La clef de ce succès fut l'adoption d'une stratégie de développement tournée vers l'extérieur, qui faisait des exportations le moteur de la croissance, en s'appuyant sur une main d'oeuvre abondante, instruite et travailleuse.

On voit bien dans le drama, entre les années 60 et les années 80, l'écart des modes de vie. La réussite des personnages m'avait interpellée: la mère, les tantes, chacune a réussi à monter son entreprise, son commerce, leur logement change deux ou trois fois également, au fur et à mesure qu'elles prospèrent, et ce sans même toucher à l'aide envoyée par l'aîné. La prospérité du pays se voit à travers celle des personnages; la différence entre le monde des mineurs dans les années 60 ressemblant à Germinal et le monde des années 80-90 est presque choquante. 


Prospérité rime beaucoup durant cette période avec corruption, la République de Corée est après la guerre soumise à un régime autoritaire puis à une dictature. Cette période s'est illustrée par des atteintes aux droits de l'Homme, avec notamment les répressions meurtrières des émeutes de Gwangju en 1980 (et qu'on peut voir dans le drama). Pendant le régime militaire, les libertés syndicales ont été très limitées (on peut en effet le constater xD), bien qu'une loi de 1953 reconnaissait formellement les droits syndicaux selon une règlementation d'inspiration américaine. La démocratisation de la Corée du Sud s'est faite à partir de 1987, elle a permis la reconnaissance de la liberté d'association, du droit de négociation collective et du droit de grève. (aujourd'hui certaines entreprises coréennes, tel Samsung, sont toutefois réputées entraver l'adhésion de leurs salariés à un syndicat) Mais la corruption reste endémique et les partis politiques détournent des sommes importantes. L'opposition principale reste les milieux étudiants. En 1988, ont bien eu lieu les Jeux Olympiques d'Eté à Séoul, coïncidant avec des succès diplomatiques.


Diverses nationalités se côtoient, il s'agit d'un petit monde à part totalement cosmopolite, où la jet set vient y claquer des millions et où les mafieux font des affaires. De nouveaux personnages apparaissent bien sûr, à commencer par le délicieux Dennis Oh... ;) Autant je ne l'avais jamais vraiment aimé, il faut dire qu'il fait snob avec son anglais...Mais dans ce drama, il complète le tableau à merveille! :) Cette partie du drama reste la plus plaisante à regarder (du moins au commencement), un peu d'humour dans ce monde sauvage enfin! Des personnages disparus réapparaissent, des idylles se créent...
Pour la petite histoire, Macao (ou Macau) a été colonisé et administré par le Portugal pendant plus de 400 ans et a retrouvé la souveraineté chinoise en 1999. Aujourd'hui, Macao connaît une croissance économique rapide, basée sur le fort développement du tourisme et des jeux d'argent. Le chiffre d'affaires des casinos y est 4 fois plus élevé qu'à Las Vegas, ce qui en fait une des villes les plus riches du monde! Orson Welles l'a d'ailleurs qualifiée de "ville la plus pervertie au monde"...
Si ces deux parties du monde asiatique (Macao/Corée du Sud) sont totalement opposées dans le drama,  le point commun reste Tae Sun; où que chacun des frères soit, la famille de Shin Tae Hwan n'est pas loin. Il s'agit jusqu'à présent d'un drama sur la conquête du pouvoir, les combats politiques où tous les coups sont permis (terriblement d'actualité!), un monde où l'argent est roi et où l'ambition, le statut prévaut sur tout le reste. Ce drama parle de guerres incessantes:  entre deux mondes opposés, mais aussi à l'intérieur de la forteresse dorée, où les combats de M&A (fusions/acquisitions) font rage... Seuls les plus forts survivent... La partie est encore loin d'être gagnée, l'injustice rôde partout, la loi n'est pas respectée et les pauvres sont stigmatisés. Mais cela va peut-être changer...


Voilà le tableau idyllique de ce drama. Et c'est sans parler DU sujet du drama, qui n'est pas encore sorti sur ces vingt premiers épisodes (eh oui il y a un scoop!) Je l'introduis sur le ton de la plaisanterie, mais en réalité, le drama pourrait déjà être complet sans. Un reproche que je ferai: il y a beaucoup de protagonistes, d'enjeux et cela permet de développer nombre d'intrigues...presque à l'infini (ce qui peut être un bon point aussi). Mais lorsque tout et n'importe quoi se produit, ça en devient vraiment romanesque...et certaines ellipses du scénario font dans le quasi-miracle...(je pense notamment à la scène de départ, que l'on retrouve à la fin de l'épisode 8...et qui se résout toute seule, sans trop d'explications)
Je termine donc ce fil décousu par l'Elément Déclencheur : Deux enfants, nés le même jour, ont été échangés à la naissance. Pourquoi? Ceux qui auront la curiosité (et le courage) de se jeter dans le drama verront ;) Ces deux enfants sont Shin Myung Hyun (fils de Tae Hwan) et Lee Dong Wook (oui oui le petit frère de Dong Chul !). Si le secret n'est pas encore révélé ici aux protagonistes, les résumés du drama "démarrent" à ce moment : que se passera-t-il alors? 
Il reste 30 épisodes pour le savoir...




EOE MV "Reverse Fate" from Maryelen on Vimeo.


Review entier (drama terminé !)  Mon avis :  2 - -

Il y a de cela plus d'un an, j'avais commencé un k-drama sur le thème de la vengeance, Temptation of an Angel. Nullissime à souhait, j'avoue ne l'avoir toujours pas terminé...
Le 1er k-drama lacrymal que j'ai pu voir était Autumn Tale, avec Song Seung Heon et Song Hye Kyo. J'ai pu constater que si SSH est très connu, sa filmographie reste limitée par rapport à d'autres acteurs. Il est sans doute plus célèbre en tant que mannequin...Un drama "blockbuster" était néanmoins sorti en 2008 avec lui dans le rôle principal. J'avoue, au vu des affiches promotionnelles, y voir seulement un drama à la gloire de l'acteur...East of Eden...le titre m'interpellait naturellement, je ne peux m'empêcher de penser au roman de Steinbeck et à James Dean...


Comme dans Autumn Tale, tous les scénarios sur la Toile mettent l'accent sur le "switch" entre les deux frères à la naissance. Song Seung Heon est décidément abonné au rôle du frère qui se retrouve lésé!

Au milieu du drama (28ème épisode) j'aurais mis les deux étoiles sans hésiter. Jusque là, ce drama était une histoire de vengeance, diablement meilleure que le palot "Temptation of an Angel". Par certains côtés, il m'a rappelé aussi "Byakuyakou": l'un des protagonistes endosse la responsabilité à la place de l'autre, et sa vie entière en sera chamboulée.
Le leitmotiv du drama est la vengeance par les enfants de leur défunt père Lee Ki Chul, vengeance d'autant plus attisée par leur mère. La réussite des enfants ne semblait conditionnée que par la vengeance! Qu'est-ce qu'ils ont pu tous répéter "Shin Tae Hwan est un meurtrier..."! J'étais d'accord avec Shin Myung Hun à un moment, ils auraient pu changer de disque!

Cette vengeance est cependant bien motivée, les pires crasses vont se produire durant de nombreuses années, Shin Tae Hwan ne les laissera jamais en paix! J'avoue cependant que s'il y a des longueurs durant cette première partie (épisodes 3-4,  8-11...), elle s'avère diablement haletante. Contrairement à Sad Love Story par exemple, où l'élément déclencheur intervient à la moitié du drama, après 10 premiers épisodes déprimants; ici, le téléspectateur n'attend PAS cet élément déclencheur!  Pendant longtemps, je n'y ai même pas pensé, le drama aurait pu se suffire à lui-même par cette histoire de vengeance.
Il faut admettre que ce drama est aussi diablement déprimant, durant les premiers épisodes, les acteurs n'arrêtent pas de pleurer. L'action est dès lors la bienvenue et j'avoue que cela m'a manqué dans la deuxième partie. J'aurais préféré encore que Lee Dong Chul reste un hors la loi rien que pour cela...xD

J'ai particulièrement aimé l'acteur incarnant Lee Dong Chul jeune, il s'agit de Kim Bum et il a apparemment joué dans le très connu Boys Over Flowers. J'ai presque vu Song Seung Heon lui succéder à regret...

J'ai également une affection particulière pour Wang Gun et Ki Sun, là encore j'ai repensé aux "Thorn Birds". Un des autres personnages favoris, j'ai nommé Guk Dae Hwa, le père de Grace (Guk Young Ran), à la fois fantaisiste et effrayant, protecteur et sans pitié...Ses actes semblaient souvent contradictoires...envoyer Dong Chul à la mort pour ensuite le dévoiler comme sa carte cachée...qu'aurait-il fait s'il n'était pas resté vivant?

Durant cette première partie, on s'attache encore à bien d'autres personnages. Malheureusement, la deuxième partie nous fait perdre ses mêmes personnages en cours de route et s'avère terriblement décevante. J'ai rapidement senti un changement de ton:
- non seulement au niveau du scénariste, un épisode = un personnage est au courant (ce qui fait vite 10 épisodes (30 à 40); puis 10 épisodes again pour voir les deux frères ennemis au 50ème), 
- mais aussi au niveau de la réalisation! J'ai trouvé cela très amateur, le style "soap" avec les valses lentes en fond à se taper la tête contre les murs et la caméra qui s'avance encore un peu plus près sur les visages des personnages (on n'était pas assez près?) ... J'avais l'impression d'avoir zappé sur TF1 en début d'après-midi...
Le personnage vengeur du début, à savoir Yoo Mi Ae, m'a également tapé sur le système, son nom américanisé même est d'un ridicule pour une patronne de banque...Rebecca!...xD Elle n'a pas de nom de famille? Les rires fous des deux personnages cinglés du drama sont de plus horripilants...

Je n'imaginais pas que les scénaristes feraient des deux frères deux ennemis temporaires...Quoiqu'il ne m'ait pas été très difficile de croire en la volte-face de Dong Wook, il a toujours été d'une incroyable stupidité. Pas étonnant qu'il ait toujours eu besoin d'un frère pour le couvrir.


Le personnage de Lee Dae He m'intéressait beaucoup dès le départ, malheureusement, dès que les scénaristes ont voulu la jeter dans les bras de Dong Chul, son personnage est devenu totalement anesthésié! C'était d'un ridicule, je ne voyais vraiment pas à quoi cela pouvait aboutir, un triangle amoureux entre les deux frères peut-être? Sans intérêt...
Ji Hyun est un des personnages, avec Myung Hun, qui a le plus évolué au fil du drama. Tantôt pathétique, énervante, abjecte ou émouvante, elle est passée par tous les stades!
Le seul personnage féminin que j'ai toujours été ravie de revoir à l'écran, quelles que soient les circonstances, était Young Ran (Lee Yeon Hee), elle aussi a bien évolué, entre l'adolescente immature du début et ses premiers pas dans l'entreprise familiale.

Ce drama n'est définitivement pas une comédie. On se surprend à sourire lors des (rares) réunions de famille ou encourager les frères dans le feu de l'action. Eh oui, c'est tellement triste que voir quelques personnages réunis nous fait pleurer de joie!

Les épisodes 30 à 50 sont pour moi vraiment pénibles, et surtout bien trop longs compte tenu du peu d'action qu'il y a (alors que sur les 28 premiers épisodes plus de 20 ans s'écoulent - certaines ellipses à ce niveau sont assez mal faites d'ailleurs). Les 6 derniers épisodes voient les deux frères s'affronter. Dong Wook, stimulé par son père biologique, va faire son boulot de procureur avec beaucoup trop de zèle...Tel père, tel fils!


En un épisode, LA révélation de Dong Wook par Rebecca et le sauvetage raté final préfigurent en toute logique une fin tragique. Les scènes d'action lors de ce sauvetage m'ont paru encore une fois terriblement mal faites, tel "le ralenti qui n'en est pas un".  De plus, le montage de la scène finale m'a aussi paru bâclé, outre le fait que la scène fait l'impasse sur tout le reste. Qu'est-il advenu de la terre natale de la famille? Qu'est-il advenu de Tae Sung? Bien sûr, on peut deviner mais de simples coupures de presse auraient pu préfigurer "le nouveau monde" après la chute de Shin Tae Hwa. Le drama comportait tout de même depuis le début nombre d'enjeux qui ont été totalement occultés lors de l'épilogue! xD

Quelques scènes lors de ces derniers épisodes m'ont cependant marquée, notamment lorsque la mère s'adresse à ses deux fils "ennemis", qu'elle regrette de les avoir incité à la vengeance et leur demande d'abandonner le combat.  La confrontation du père et du fils est également une scène d'anthologie de ce drama: alors que Dong Wook faisait du zèle pour mettre en prison Guk Dae Hwa et Dong Chul, il semblait avoir totalement occulté les fautes de son père. Lorsqu'il aura enfin sous les yeux toutes les preuves matérielles des immondices de son père, tout retour en arrière est proscrit. Voir Shin Tae Hwa pleurer ne semblait plus chose possible après tout ce temps! L'acteur l'incarnant est toutefois à saluer: il parvenait à rendre son personnage à la fois haïssable mais aussi très pathétique. Le drama s'attache à tenter de nous faire "comprendre" son état d'esprit, son passé, sa folie et il est dommage que cela n'ait pas davantage été creusé. L'acteur avait la capacité d'aller plus loin.

"Because I am your son, I must do this. I can't watch my own father commit these crimes. Because I'm your son. That's why I have to do it myself. Not as a persecutor. But as President Shin Tae Hwan's son."

Gros bémol: la couleur des cheveux de Shin Tae Hwan est vraiment horrible. Pourquoi se décolorer en blond plutôt que d'avoir des cheveux blancs? D'autant plus que son teint est assez foncé, les cheveux blonds peroxydés sont vraiment une faute de goût xD Autant se teindre les cheveux pour rester jeune...
Le problème de l'âge des protagonistes n'est pas nouveau; déjà au début du drama, les âges ne concordaient pas vraiment avec les acteurs. C'est pourquoi je m'étais faite ma propre idée de leurs âges respectifs. Le personnage qui m'avait le plus surpris était le prêtre, je pensais à un moment donné qu'il n'allait pas vieillir! Il était peut-être très jeune au début, en tout cas dix ans après il était toujours aussi jeune. Même Rebecca me semblait plus jeune que la normale, elle aurait presque pu rivaliser avec Ji Hyun xD Les personnages ont tendance à vieillir d'un coup, ou à ne pas vieillir du tout...:p

Des personnages restent inexpliqués...quid de cette dame que Shin Tae Hwan et Janice appelaient "mère", alors que Shin Tae Hwan est censé être orphelin? Dommage que la disparition de certains personnages se fasse de manière peu crédible, tel le départ forcé de Min Hye Rin ou de Mike. La convalescence de Grace, soigneusement cachée par Mike, le père qui ne se doute de rien...Janice qui n'explique rien alors qu'"il s'agit d'une longue histoire"...

Ce qui est réellement dommage, c'est que le drama promettait beaucoup. Si la deuxième partie n'était pas concentrée exclusivement sur les états d'âme des personnages découvrant la vérité, si d'autres intrigues en parallèle avaient développé et dévoilé le pourquoi du comment des relations entre les personnages, le drama aurait gagné en profondeur et finalement la fin ne serait pas aussi "évanescente". Il me semble à présent que j'ai peu retenu du drama, sinon la morale de "la vengeance qui ne sert à rien" (d'ailleurs, on ne voit pas la vengeance de Dong Wook se concrétiser, Dong Chul quant à lui se contente de sauver ceux qu'il aime - pour changer-) et du "vrai homme qui doit pouvoir contenir dans son coeur toute la montagne", c'est à dire aimer et cohabiter pareillement avec ses amis et ses ennemis.

La fin m'a extrêmement déçue, pas dans son écriture (je me doutais bien que ça devait arriver), mais dans la manière de la présenter. Certes, elle nous fait pleurer un litre de larmes, mais n'est pas à la hauteur du drama qui s'annonçait. Un blockbuster doit tenir ses promesses jusqu'au bout, et malheureusement, il n'y parvient pas. De plus, ériger Dong Chul en martyr, presque en saint, force un peu trop le ton. Déjà qu'on s'attendait à un drama à la gloire de l'acteur, pas besoin d'en rajouter des tonnes.  Certes, on peut dire qu'il a vraiment aimé dans sa vie, il n'a consacré celle-ci qu'aux êtres aimés et n'a pas hésité à se sacrifier. La question du pouvoir et de l'argent étaient récurrents dans le drama et sa famille lui reprochait ses "connexions" avec des milieux troubles, nécessaires cependant pour sauver sa famille de nombreuses fois! En outre, il est le premier à tout laisser tomber, tandis que son frère, lorsqu'il parviendra à la célébrité, sera dévoré par l'ambition.




C'est tout ce cheminement qui rend le drama vraiment intéressant. La fin n'a que peu d'importance finalement, c'est la progression des personnages qui m'a tenue en haleine durant une bonne partie. J'ai l'impression d'avoir un peu trop spoilé, mais encore une fois, l'intérêt du drama n'est pas tant dans ses coups de théâtre que dans l'histoire racontée en elle-même.

Niveau OST, elle est magnifique et variée durant la première partie (Reverse Fate, Confession, Thirst, Red Bean, Remember, Promise, Crazy Woman, Hateful Love...<3), très agaçante et déprimante dans la seconde (valse lente récurrente, rrrr j'en peux plus xD). J'ai été frappée par sa diversité globalement, parfois le titre phare du drama semblait manquer à la fin de l'épisode... Il existe deux OST: ICI et ICI

Quid des acteurs? Le méchant par excellence "Shin Tae Hwan" était parfaitement agaçant et détestable,  "Rebecca" était peut-être la pire avec son rire horripilant. La mère de Dong Chul n'arrêtait pas de crier dans son jeune temps, si la vieillesse l'a radoucie, je dirais plutôt que les téléspectateurs ont du rédiger une pétition pour la faire taire xD

La relation entre les "faux" frères est le leitmotiv de l'histoire, elle est extrêmement développée sur une vingtaine d'épisodes et ne rend le retournement de situation que plus difficile à croire et douloureux à vivre! Finalement, l'adage "le sang est plus épais que de l'eau" est battu en brèche par la force des sentiments des personnages. L'amour triomphe de tout, l'amour filial et fraternel ici est très fort et très touchant, plus encore que les relations amoureuses des protagonistes, et cela constitue la vraie force du drama.

Pour conclure, ce n'est pas un drama à exclure, il y a de bonnes choses comme de très mauvaises, le suivre tout doucement en parallèle à un autre drama plus gai est en revanche recommandé! L'OST est très belle, variée et m'a enchantée dans la première partie. J'ai particulièrement retenu une ballade à la guitare, style "folk", assez américanisé ("Remember") mais pourtant bien chanté en coréen (j'avais des doutes au début, je n'avais encore jamais entendu ce style dans un k-drama). En outre, un morceau instrumental ressemble au titre phare de The Snow Queen, les premiers accords sont exactement identiques!
L'ambiance lente en "huis clos" en Corée dans la deuxième partie est étouffante et insupportable par moment, surtout lorsqu'on est habitué à un certain souffle dans le récit. Dans les 6 derniers épisodes revient un certain rythme (développement de la relation entre Dong Chul et Young Ran,  chute de l'empire Guk Dae Hwan,  fuite des amants pourchassés) jusqu'au final, décevant, au vu des ambitions et enjeux du drama. Le développement des personnages et l'exploration de leurs forces et faiblesses reste le plus intéressant.

L'histoire du président coréen Kim Dae-Jung (1997-2002) semble avoir inspiré les scénaristes du drama: Abraham Lincoln, l'autorité morale qu'il incarnait et même le symbole chrétien "du Père et du Fils".


Champion de la démocratie et des droits de l'homme, ce chrétien fervent bénéficie dans son pays d'une grande autorité morale. Il a déclaré qu'il n'avait jamais douté de l'avènement définitif de la démocratie en Corée quoiqu'il ne pensait pas la voir vraiment triompher de son vivant:
"Ceux qui se battent pour la liberté, la justice et dans l'intérêt de leur peuple, ceux-là n'échouent jamais. Seuls ceux qui persécutent sont balayés par le vent de l'Histoire"
Les principaux personnages, sources d'inspiration préférées de KIM Dae-jung seraient, déclare-t-il: "d'abord Jésus-Christ. Ensuite, Chun Bong-jun, un leader révolutionnaire coréen du XIXe siècle, qui mobilisa plusieurs centaines de milliers de fermiers contre le féodalisme et les occupants impérialistes japonais. Enfin, j'admire Abraham Lincoln, pour son esprit de tolérance et son sens du pardon envers ceux du Sud, au lendemain de la guerre de Sécession. Il a été beaucoup critiqué pour cette bonté d'âme par ses propres partisans. Quant à moi, c'est l'influence de Lincoln qui m'a permis de pardonner aux anciens présidents Chun Doo-hwan et Roh Tae-woo, qui ont tenté de me faire assassiner".
Dans ses écrits de prison, KIM Dae-jung a quelques fois comparé son sort à celui de Jésus-Christ et il n'hésite pas à affirmer que c'est sa foi religieuse qui lui donne, à 75 ans en 2000, l'énergie et le désir de poursuivre de poursuivre son combat politique.

Dernière remarque sur le TITRE du drama : il y est fait référence lors du dernier épisode par un personnage A l'Est d'Eden est à l'origine un livre de John Steinbeck, publié en 1952. Le titre est une allusion au verset biblique relatant la fuite de Caïn après le meurtre d'Abel. "Caïn se retira de devant l'Eternel et séjourna dans le pays de Nôd, à l'Est d'Eden". (Genèse, 4, 16) Le personnage faisant mention  de ce passage compare sa propre existence (et celle de son interlocuteur) à l'exil loin du Paradis, à l'Est d'Eden. Pas besoin d'un tel titre pour s'en rendre compte...Cependant, la référence "terrienne", "foncière" par ce titre est pertinente, du fait de l'importance de la terre natale des héros dans le drama. 

A noter qu'un drama en 2010 intitulé "Giant"(Géant) est sorti et relate aussi une histoire de vengeance similaire (voir l'article de Milady)! Il ne reste plus qu'un drama avec pour titre "Rebel Without A Cause"(La Fureur de Vivre) et le triptyque coréen des films de James Dean sera complet!


^0^!!News People!!^0^
Je viens de lire que Song Seung Heon a tourné un remake japonais du film "Ghost" (Demi Moore et Patrick Swayze) avec Nanako Matsushima (GTO, Majo No Jouken, The Ring) sorti fin 2010. Le monde est petit! Je redoute cette adaptation, j'adore Patrick Swayze, il sera difficile d'adhérer... xD

2 commentaires:

  1. Un article très intéressant à lire (surtout le passage sur le développement rapide de la Corée du Sud). C'est marrant comme on sent tout ton enthousiasme au début et puis patatras, la seconde moitié se casse la gueule. Je ne connais pas le drama mais il est vrai que j'ai entendu beaucoup d'avis négatifs, beaucoup étaient déçus de la tournure des évènements...
    On dirait qu'il y a eu des tas de remaniements au sein de l'équipe, ça nuit toujours aux dramas ce genre de changements. Lee Dae Hae, déçue par son rôle avait même quitté la série (si je ne dis pas de bêtises). Je t'avouerais que je suis plus attirée par "Giant", qui semble plus solide.

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  2. Merci Lynda :)) Giant en effet semble plus solide, mais les acteurs ne me disent rien du tout...Après East Of Eden, j'avoue que je suis vaccinée contre ce genre de dramas pour un bon moment!

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