dimanche 21 février 2010

Sherlock Holmes, version Guy Ritchie

Sherlock Holmes version Ritchie. On aime ou on déteste.
C'est du lourd, du grand, du fort. Tous les ingrédients réunis. Et mélangés. Bien gré, mal gré. L'alchimie réussit à prendre? C'est ce que nous allons voir. Recap'. 10 min.

Les acteurs. Ok. Inutile de dire que j'apprécie énormément Robert Downey Jr, Mr Iron Man. Charismatique. Drôle. Good-looking. Good actor. I like him.
Jude Law? Moui. Qui ne l'aimerait pas? Je l'ai mieux apprécié dans ce rôle, où il ne compte pas uniquement sur son physique (référence aux films que j'ai vu: Retour à Cold Mountain, hum. My Blueberry Nights, mouais. The Holiday, oups.) Lui et Robert semblent s'entendre à merveille et ils font des étincelles. Jude est excellent en Watson. Très convaincant.

La réalisation. Space. Mais au final, on garde un bon souvenir, une fois sortis de la salle. Malheureusement, sans les acteurs, on oublierait ce film aussi vite. Bien, énergique, captivant,...mais "conventionnel"- le style semble presque "agressif", on sent dès le début que le réalisateur a sorti la grosse artillerie. Je ne m'attendais bien évidemment pas à un vieux Sherlock, il est dépoussiéré et malgré de nombreuses critiques à ce propos, moi j'aime bien. C'est nouveau, moderne et après tout, pourquoi pas? Sûr qu'il n'y aurait pas autant d'entrées si on repassait le style vieux Sherlock passé de mode.

Les acteurs rehaussent le niveau, une vraie complicité entre les deux, ça fait plaisir. Le méchant est à la hauteur. L'intrigue est bien menée, bien exploitée, quoique parfois un peu confuse. Non, pas confuse, surprenante. Le style du réalisateur semble parfois bifurquer dans différentes directions, on ne sait plus trop où donner de la tête. Voilààà. C'est EXACTEMENT cela. Ne plus savoir où donner de la tête. Un peu fouilli. Mais on finit par suivre (à la fin) et j'avoue que le générique de fin est très original. I love it. Le début donne le ton. On est plongé brutalement dans l'intrigue. The same conclusion.

Niveau BO, elle s'inscrit dans un style marketing "blockbuster", of course. Devinons qui est à la tête? Hans Zimmer. No surprise. Un peu redondante parfois mais efficace, tant et si bien qu'à la fin du film, on y adhère, elle semble soudain coller parfaitement.

Voilà pour une première impression. Un film que je regarderai sûrement une deuxième fois, histoire de mieux accrocher à certaines scènes, de prendre un peu de recul. Un agréable divertissement sans aucun doute, avec tout ce qu'il faut de noirceur, de conspiration, de bagarres et de meurtre. D'humour aussi.


Sherlock Holmes - Trailer / Bande-Annonce HD [VO]


NB: Moriarty fait une "apparition" dans ce film, certainement pour ouvrir sur une suite. A noter le retour de Rachel McAdams (N'oublie Jamais) dans le rôle d'Irène Adler. A noter également un très bon site pour les fans du film, sur blogspot: http://sherlock-holmes-trailer.blogspot.com/

vendredi 19 février 2010

Petit péché mignon de ce mois-ci: The Mentalist :)



Chaque début d'année, le truc du moment...l'année dernière, impossible d'échapper à la vague vampirique Twilight : quand bien même on n'est pas attiré, on regarde un peu, on lit deux trois bouquins et puis à force on finit par adhérer. C'est ça le marketing, vachement bien foutu, on ne peut y échapper, à moins de vivre sur une île déserte sans TV, sans magazines et sans Internet.

Simon Baker? ah bah oui je le connaissais! il y a longtemps même. Il m'avait "tapé dans l'oeil" on va dire, il y a quelques années de cela, mais non pas de bol, dans le mauvais sens du terme! Un blondinet qui drague Anne Hathaway dans le seul but de la sauter (en gros) dans "Le Diable s'habille en Prada"? Biiing! On y est! (petite référence -nulle :p- à Friends au passage)
Bref, le gars en lui-même ne me plaisait pas du tout...antipathique...:p
Courant janvier, petite séance de "zapping" à la TV et forcément, je tombe sur TF1 la nouveauté: "The Mentalist" Comme tout ce qui est nouveau et tout ce qui passe sur TF1, forcément, je zappe (encore). - l'ai juste reconnu en passant "aaaah le gars antipathique qui a sauté Anne Hathaway" -_- Voiiilàà.

Début février, la série fait évidemment la une de plusieurs mags TV, c'est le nouveau "bébé" de TF1, le dernier carton en date, quelques 9 millions de téléspectateurs je crois? Peu importe.
Je n'a jamais suivi les Experts, Desperate Housewives, Dr House ou Grey's Anatomy; tout juste Heroes quelques temps, Smallville également, Kyle XY aussi -et jusqu'au bout merci W9 dernier épisode dimanche dernier :p -, mais évidemment tous des bides ou du moins l'effet "carton" est passé (et terni).

Bref, suivre "The Mentalist" signifiait donc forcément rentrer dans le rang, suivre toutes ces ménagères ou autres ados hystériques qui n'ont que ça à faire, regarder les séries US et crier le nom de / harceler leurs victimes à tout bout de champ, sur le net ou ailleurs. Et puis un gars qui lit dans les pensées....bof...on a déjà eu notre dose avec Twilight...
Je suis pourtant rentrée "dans le rang", ai fait "comme tout le monde"...eh oui j'ai été tentée de regarder quelques épisodes "anecdotiques" et j'avoue...avoir apprécié. Pas au point de "fanittude" dévorante mais juste histoire de se laisser dériver dans un bon téléfilm le temps de quelques minutes...Que voulez-vous, nous avons toutes nos faiblesses...





Quelques arguments pour expliquer ce revirement (inattendu) de comportement:

1) l'accroche des épisodes : certains épisodes sont pas mal foutus, traditionnels, conventionnels, mais pas mal foutus. Définition du mentaliste: générique sobre mais efficace, lancé par quelque avant-goût, généralement qui permet à Mr Jane de faire montre de son humour tout particulier.

2) le côté très "Sherlock et Watson" de Jane et Lisbon: A la sortie du nouveau Sherlock Holmes de Guy Ritchie, beaucoup ont critiqué le côté "non traditionnel" du duo, revisité et dépoussiéré. J'ai apprécié retrouver par cette série ces types de personnages.

Patrick Jane est consultant pour le CBI (California Bureau of Investigation) - mais en gros c'est comme s'il était agent- Son culot et son impertinence le placent souvent en porte-à-faux avec ses supérieurs et ses collègues: arrogant, égocentrique, narcissique (haute opinion de lui-même?), couard, il pourrait être l'anti-héros par excellence. Sûr que s'il existait vraiment, je le détesterai.

Mais alors, pourquoi plaît-il autant?

Parce que derrière cette carapace indestructible, semble se cacher autre chose: un homme profondément meurtri, avec un lourd passé....blablabla...bref, le discours habituel. En outre, il semble aimer la musique classique, est un excellent joueur de poker et ne croit pas au surnaturel, à l'au-delà ou autre "médium" du genre, un comble!
Et puis, faut-il ajouter qu'il a dû charme, le bonhomme! Sans qu'il soit mon genre, il parvient à plaire dans une certaine mesure: un certain raffinement, un comportement presque infantile parfois, un humour particulier qui semble cacher une vraie fragilité. Il est attentif, très perspicace -c'est un ancien "médium"- et il résout certaines affaires à la vitesse de l'éclair. Un bruit, une odeur, une musique, et le coupable est démasqué! Sherlock, je vous dis! Et il en profite pour frimer. Bien sûr.

Car l'humour, c'est son rayon à Jane.

Seulement, on apprend rapidement que ce même bonhomme, avant d'être ce qu'il est, a perdu sa femme et sa fille: toutes deux mutilées (et tuées s'entend) par le tueur en série John Le Rouge (Red John). Celui-ci ayant bien pris soin de laisser un mot.
A partir de là, le personnage semble assez ambigü: qui est-il réellement? est-il vraiment ce qui paraît? a-t-il toujours agi ainsi? ou n'est-ce que façade depuis leur décès? La saison 1 distille au compte-goutte les éléments permettant d'en connaître plus sur lui et son passé (petits spoilers): après le double meurtre, il semble qu'il ait été interné un temps en hôpital psychiatrique. Son ancien métier faisait plus de lui un charlatan qu'autre chose: et malgré les nombreuses demandes de sa femme afin qu'il arrête cela, il voulait toujours plus d'argent... Toujours aussi séduisant, le bonhomme?

Alors que fait-il au CBI? N'est-il là que pour chercher à se venger de Red John? Ou cherche-t-il vraiment à expier de ses fautes passées, de trouver un sens à sa vie, d'utiliser ses dons de manière à "faire le bien"? La saison 1 ne nous livre pas grand chose de tout cela...sur 23 épisodes, tout au plus 4 ou 5 nous délivrent véritablement des indices. La chasse au tueur en série en elle-même n'est même pas privilégiée. La saison 1 a cependant l'avantage en soi de présenter des intrigues assez diversifiées, allant du milieu d'Hollywood et des politiciens aux adolescents en camp de réflexion", au milieu carcéral, en passant par le surnaturel bien sûr.


3) Cependant, la saison 2 s'annonce de bien meilleure augure à ce niveau. Jusqu'à présent, les 9 premiers épisodes m'ont enchantée. On s'attarde beaucoup plus (que dans la saison 1) sur la vie privée des personnages, leurs ressentis, leur passé. Je n'ai pas vu filer les épisodes -contrairement à la saison 1 qui enchaînait parfois les épisodes "une intrigue et c'est tout /aucun fil conducteur" - mais comme dans toute série dirons-nous. La saison 2 s'annonce donc bien pour moi, de plus le VOSTFR m'enchante, c'est décidé, adios la version FR!

Venons-en donc à l'autre personnage indispensable de la série, faire-valoir incontournable de Patrick Jane, j'ai nommé Teresa Lisbon!
Il s'agit du "chef" de l'équipe, composé de joyeux lurons charismatiques. Tellement traditionnels, mais qu'importe! Ce n'est pas tous les jours que je regarde une série policière, américaine qui plus est. Son personnage a été creusé davantage en début de saison 2, j'avais l'impression qu'on allait vraiment au fond des choses, ambiguïté du personnage mais finalement non cela servait juste l'intrigue de l'épisode, dommage. En revanche, on note un net "rapprochement" Jane/Lisbon, leur regards complices ou exaspérés, leurs désaccords incessants...bref, le topo habituel mais on tombe dans le panneau tout de même.
Outre les personnages sympathiques récurrents (l'équipe quoi), j'ai noté l'apparition de deux "vieilles" "stars": Paul Michael Glaser et Charles Saughnessy (Mr Sheffield dans "Une Nounou d'Enfer") et une déjà malheureusement "ancienne", Marguerite MacIntyre, Nicole Trager dans Kyle XY.

La comparaison entre Jane et John le Rouge a été faite à plusieurs reprises, un lien "particulier" semble comme toujours se lier entre le policier et sa proie (prête à tout pour "entretenir" leur "lien spécial"). Sur ce coup, Jane ne semble plus être aussi malin, il a trouvé un adversaire à sa taille et réciproquement.

En résumé pour ceux qui ne voudraient pas tout savoir à l'avance: une série policière dans la lignée des précédentes, les intrigues sont conventionnelles, mais efficaces, comme pour tout, il y en a des "mieux" et des "moins bien", mais dans tous les cas, on ne risque pas grand-chose à se laisser embarquer par Jane et son équipe (ah ce n'est pas celle de Lisbon? xD - quand on disait que par ses méthodes peu conventionnelles, il commençait à déteindre sur le reste des policiers!), au pire à passer un bon moment avec ce personnage atypique, qui est sûrement ce qui a pu arriver de mieux à Simon Baker. Du sur-mesure si l'on peut dire.


Mais parviendra-t-il encore à nous séduire après Mentalist? That is the question...

Cf un blog de critiques très intéressant : http://seriestv.blog.lemonde.fr/category/the-mentalist/