dimanche 31 janvier 2010

La Princesse et la Grenouille


Mon avis: <3 <3 <3

Mon 1er Disney 2D au cinéma! :D Franchement, quel bonheur de retrouver les dessins d'antan, moi qui fustige la 3D (en dessin animé), c'est quand même tout autre chose (et la raison principale pour laquelle je ne suis plus dans l'actualité que les derniers dessins animés japonais estampillés Hayao Miyazaki ou Isao Takahata)
Bref, si je devais trouver 3 raisons d'aller voir le nouveau Disney:
1) pour retrouver les souvenirs de votre enfance (et le dessin)
2) pour la musique (jazz oblige, à la Nouvelle-Orléans, les chansons swinguent et ça change)
3) pour l'humour bon enfant (et le méchant "fils du Capitaine Crochet et de Cruella" !) J'adore le croco ^0^

Certes, on n'échappe pas à une fin "conventionnelle" - quoiqu'il y ait pas mal d'émotion (Ray et son Evangeline <3 mais j'en dis pas plus ;) ) ça fait tout de même très plaisir de retrouver un Disney "moderne" dans la veine des anciens; avec une vraie place pour les "personnages secondaires" (limite, je trouve ces derniers plus important que certains personnages principaux). :D

samedi 30 janvier 2010

Orthros No Inu


Résumé (DramaLove et Newsasia) :
Ce palpitant drama donnera le rôle à Takizawa pour le rôle d'un malfaisant, mystérieux et ambitieux homme qui possède le pouvoir de guérir le chagrin et la maladie avec ses mains. Nishikido quand à lui, jouera un professeur de lycée au bon coeur, mais qui a le pouvoir de tuer rien qu'avec son touché. Les deux hommes se rencontrent, résultant une bataille entre le bien et le mal.




Titre :  オルトロスの犬  - Orthros no Inu  - 9 épisodes d'environ 45 min chacun- J-drama (Japon)
Période de diffusion : 24 juillet au 25 septembre 2009
Theme song : Hikari Hitotsu de Takizawa Hideaki

Avec Takizawa Hideaki (2ème photo ci-dessous) (Majo No Jouken, Taiyou No Kisetsu, Strawberry On The Shortcake) ; Nishikido Ryo  (1ère photo ci-dessous) (Ichi Rittoru No Namida, Ryusei No Kizuna) ; Mizukawa Asami (3ème photo ci-dessous) (Nodame Cantabile, Long Love Letter)



  

Mon avis :<3 <3 ++
Le début m'a beaucoup fait penser à "Maou", rien que le générique y fait référence. Le 1er épisode avait réussi à me captiver à un moment et ce n'est que cela qui m'a conduit à regarder le 2ème épisode. Si je n'avais pas eu "sous la main" la suite, j'aurais peut-être arrêté au 2ème, cependant, j'ai continué et bien m'en a pris! Certains épisodes sont plus "palpitants" que d'autres, plus intéressants que d'autres; globalement je suis très satisfaite du résultat.
Les derniers épisodes sont de plus en plus intéressants, on se demande vraiment qui est le "bon" qui est le "méchant". L'histoire en elle-même parvient à nous faire partir d'un a-priori, que grâce à Hideaki, on n'abandonne pas facilement!
Cepedant, les "héros" ne sont pas les seuls tiraillés par leurs responsabilités, l'enquêtrice elle-même avoue à un moment donné ne plus être sûre de rien; "ce qui est mal est-il vraiment mal? ce qui semble bon est-il vraiment bien?"  La Main de Dieu est-elle celle que l'on croit? Bref, les cartes se brouillent de plus en plus, pour notre plus grand plaisir. Même si certains choses sont "prévisibles" une fois réalisées, elles ne l'étaient pas tant que ça au début, tant ils arrivent finalement à nous faire douter et à brouiller les cartes. Le drama (et les personnages) pose beaucoup de questions, auxquelles il apparaît souvent difficile de répondre. Mais ça fait réfléchir un tant soit peu et franchement je n'en attendais pas autant de ce drama. 

Comme je l'ai dit, les acteurs y sont aussi pour beaucoup: de plus en plus impliqués dans leur rôle, ils s'améliorent au fil des épisodes, Hideaki est incontestablement meilleur dans des rôles de "méchants" ou de "torturés"; son visage d'ange est d'autant plus dévastateur, tout bon "méchant" détient une part de charme, crédibilité oblige. Quant à Ryu (vu dans Ryusei No Kizuna <3), si son rôle était plus "lisse", il commence vraiment à devenir intéressant! Peut-on reprocher au scénario d'avoir versé dans les bons sentiments vers la fin? Personnellement, non, la fin est émouvante, on change de camp (ou pas), on a peur pour tel ou tel personnage...suspense oblige.

Les politiciens et les chercheurs ne sont pas épargnés et tiennent un rôle essentiel dans l'histoire. En revanche, qu'est-ce que le personnage de l'ancien policier "secret" a pu m'horripiler! Il en fait définitivement trop cet acteur-là! Il se "calme" vers la fin mais quel agité du bulbe durant tout ce temps! (pardon l'expression :p) Bon, il faut avouer que l'histoire qu'il gardait cachée est énorme (et sans lui la pauvre enquêtrice nagerait encore dans les choux!) Finissons avec l'enquêtrice, Hasebe. Le style "Maou" me paraissait plutôt évident au début,  genre police qui piétine et pas très efficace: c'est vrai quoi, elle court toujours partout, mais est toujours la dernière au courant! xD Heureusement que certains personnages providentiels se décident à parler un jour ou l'autre, sinon elle y serait encore! Mais je ne vais pas la blâmer, son personnage évolue correctement, elle semble enfin "voir" à travers les masques. Mais celle que je préfère dans le cast féminin, c'est la petite Mio! ^0^
Dans ce drama, pas d'attente à avoir en matière sentimentale, ça n'arrive pas à décoller et c'est dommage mais là n'est pas le plus important, beaucoup d'autres relations sont en jeu. (et tout aussi émouvantes mais je ne dis rien :p)

La plupart des faits du passé ou les "légendes" sont relatées sous forme de dessins plus ou moins animés; cela m'a bizarrement fait penser à la série Heroes dans laquelle c'était le futur qui était peint par un artiste. Economie d'acteurs ou volonté de se démarquer? Je ne crois pas qu'il s'agisse de la 1ère réponse étant donné que certains flashbacks sont réalisés avec de vrais acteurs; ça n'aurait pas changé  grand-chose. En revanche, cela peut donner une certaine forme de "légende" à l'histoire, puisque le parallèle est fait avec le chien Orthros de la mythologie grecque, dans laquelle Orthros est le chien gardien du troupeau de Géryon. Ce chien à deux têtes fut tué par Hercule (Héraclès); récupérer le troupeau de Géryon étant l'un des travaux de ce dernier (le 10ème).


Au départ, le drama me faisait vraiment l'effet d'un drama de moindre envergure, avec une économie certaine dans les moyens utilisés, les "effets spéciaux" me paraissant aussi très moyens. Mais il s'avère au final de bonne fracture, avec une histoire qui tient la route (toutes les réponses sont données à la fin, comportement des uns et décisions des autres) et dont les éléments sont vraiment distillés au compte-goutte, les derniers épisodes délivrant les principaux indices.
La fin elle-même est incertaine, le "résultat" est jalousement gardé jusqu'au bout. Une tactique qui commence à être bien connue des scénaristes mais qu'importe, le plaisir de l'histoire et de ses acteurs est là :)
A noter que la générique est chanté par Hideaki Takizawa, rien de surprenant bien sûr, le générique lui-même est en partie "anime".
Enfin un drama qui ne dure que le temps de 9 épisodes, pour lesquels on peut facilement se prendre au jeu!

mardi 26 janvier 2010

Smallville seasons 8 & 9: recap'


Après une pause de plus d'un an après la fin de la saison 7, j'ai réussi à rattraper mon retard en deux jours xD, saisons 8 et 9 (du moins ce qui a été diffusé jusqu'à présent). Globalement, je m'attendais à fustiger d'emblée (ce que je faisais systématiquement lors de la saison 7) mais en réalité c'est moins tranché.
D'une, je peux dire que j'ai certainement fait une overdose de super-héros et scénarios en tout genre, de deux, ça ne m'a pas dégoûtée de la série à tout jamais.

Si une saison comporte des hauts et des bas, avec des passages à vides, des "épisodes-intrigue" ou des intrigues qui tombent à plat (comme Lana qui semblait avoir "trompé" Oliver - au moment où il la retrouve lors de sa "chasse à Lex" et travaillait pour qqln d'autre...qui? mystère...!), dans l'ensemble ce n'est pas trop mal - dans le genre où tout et n'importe quoi est possible, du moment qu'il y ait de l'action, de la violence, du sang, de l'angoisse, voire même un peu d'"horreur". Chaque saison n'y échappe pas et les saisons 7, 8 et 9 exploitent à fond et de plus en plus les personnages kitsch et scénarios de bande dessinée, dans le but d'attirer les fans des comics d'abord (et aussi trouver de quoi remplir les saisons)

Je me suis prise au jeu, et trouvé quelques points positifs à cette évolution de la série:
- le personnage de Clark: je trouve que Tom Welling s'en sort beaucoup mieux lorsqu'il ne joue pas le gentil Clark moralisateur, souriant et compréhensif. Le noir lui va bien et ses nouveaux costumes-cravates aussi! J'ai apprécié en un sens qu'il ne soit pas plus impliqué dans la "reprise de conscience" d'Oliver Queen, cela aurait alourdi son personnage. Il n'est finalement plus parfait (moins "humain"?) mais ça lui va mieux !
- en parlant du loup...Oliver a eu son intrigue....étalée sur plusieurs épisodes (dur dur la rédemption! Fallait-il ne pas tuer Lex?) , cela n'a pas fait 1 intrigue-1 épisode, on ne se concentre plus uniquement sur Clark et ça change.
- le personnage de Tess Mercer: à ses débuts (et parfois encore), elle m'agaçait franchement, mais il faut avouer qu'elle a eu ses "moments de gloire", c'est LE personnage ambivalent par excellence...qui n'est évidemment pas sans rappeler un certain Lex Luthor. (et son ancienne liaison avec Oliver contribue à lui donner plus de "crédits" niveau humanité...quoique...)
- les différentes liaisons entre les personnages: le retour du Clana ("couple" exploité jusqu'au bout du filon d'ailleurs, on ne peut pas dire que les scénaristes n'ont pas cherché à satisfaire les fans jusqu'au bout!), Oliver et Tess Mercer, Oliver et Lois, et Davis Bloom et Chloé (!).
- la "morale" finale "qui était le plus méchant? Davis Bloom ou Doomsday? l'Homme ou la Bête?"
- l'évolution du Clois <3 (Alex savait que ça me plairait! ^^) : après avoir définitivement admis que Smallville n'était PAS l'avant Superman mais en quelque sorte une réécriture "moderne" du mythe, ça me convient très bien!
- l'intrigue avec Zod (et l'orbe) = un peu tordu par les cheveux , mais j'ai fini par comprendre xD Idem avec le retour de Jor-El (tiens, tiens, Julian Sands, l'acteur de "A Room with A View"!!!) mais je commence à devenir de plus en plus tolérante avec les scénarios...du moment qu'ils sont bien mis en scène - et exploités jusqu'au bout! (entendons par là "cohérents") D'ailleurs, Chloé avait vu Jor-El cacher un objet dans la maison des Kent à la fin d'un épisode...quid de cela...?
- l'épisode "Pandora" (copié sur Avatar, le titre? :p)
- la Tour de Guet, les nouveaux "alliés" (Dr Hamilton - là encore ça fait penser à la série "Loïs et Clark"), Chloé toujours aussi douée en piratage informatique...:p


Les moins
- des épisodes complètement déjantés (les zombies à Métropolis par exemple ou l'intrigue avec Lana, la 2nde peau et tous les pouvoirs en un éclair...une petite chirurgie et pouf!; La Ligue et les sauts dans le temps - mais maintenant je m'y suis faite!)
- ou les ex-psychopathes qui reviennent le temps d'un épisode (comme le Toyman dans "Echo" ou dans la saison 8 l'épisode "Linda Lake: le retour", la superwoman "Talons Aiguilles" xD ou encore l'épisode avec la magicienne Zattara qui m'avait fait penser à un mauvais remake de Charmed! )
Cependant, ces épisodes (surtout dans la saison 9 -pour l'instant) ont permis de faire avancer l'histoire ou d'apporter une cohérence par la suite: comment les zandariens ont obtenu l'ADN de Clark (et la confirmation qu'il est bien de chez eux) ou la "révélation" du "mal-être" d'Oliver...
- fait bizarre également: les scénaristes se sont longtemps concentrés sur Davis Bloom - qqln revient pour le prévenir etc.. - tout le monde prédit la destruction du monde avec Doomsday...et il semble bcp plus inoffensif au final que l'homme en lui-même! Bref, un beau tapage sur Doomsday pour quelques minutes tout au plus avec "la Bête"...Zod apparaît bcp plus destructeur (et machiavélique) ...et de surcroît, on ne sait même pas comment Clark a réussi à réchapper de son combat avec Doomsday, lui-même, lorsque les autres lui posent la question "comment as-tu échappé à l'explosion?", n'en a aucune idée! Et apparemment, la question semblerait définitivement close pour les scénaristes...

Je ne le cacherai pas que la saison 9 me plaît davantage: Lois est davantage sur le devant de la scène et on a tendance à se diriger vers un remake moderne de la série "Loïs et Clark" (rien que le Toyman me fait penser à une intrigue de cette ancienne série ou Loïs chez sa psy! - typique de l'ancienne série!!) Et Tom et Erika dégagent toujours une très bonne alchimie.. :p


J'ai particulièrement apprécié les derniers épisodes diffusés, à savoir, Crossfire, Kandor, Idol et Pandora...alàlà ces scénaristes! Que vont-ils encore inventer?
...To be continued!



Envie de discuter de la série? De partager votre passion sur les comics ou la saga Superman? Un seul lien, un seul forum: http://krypto93.forumactif.com/

dimanche 17 janvier 2010

Bright Star, de Jane Campion




Bright Star retrace la rencontre du poète anglais John Keats et de Fanny Brawn et leur brève liaison, jusqu'à la mort du poète à l'âge de 26 ans.










Voilà un de ces films dont je pensais qu'ils ne se faisaient plus! Jane Campion rend-elle hommage à l'oeuvre de Keats? oh que oui! Et pas en célébrant le poète, ni en lui vouant une adoration et admiration sans borne. le résultat aurait été terne, plat, figé. Ici, la poésie de l'auteur n'est pas dissociée de son contexte.

Pourquoi pensais-je que  cela ne se faisait plus? D'un pour la pudeur, la retenue, et en même temps la sensualité qui se dégage du film. La réalisatrice, dans une interview, affirme pourtant: "les moments de grâce appartiennent en propre aux acteurs et n'ont rien à voir avec moi. Personne ne peut apprendre à un papillon comment voler; il vole, c'est tout." (p63 Première, Décembre 2009/Janvier 2010) Bien trop modeste.Mais soit. Il est vrai que les acteurs sont particulièrement inspirés, et l'acteur incarnant Brown, l'"ami" de Keats, est particulièrement détestable.
De plus, ce film est un véritable concentré de poésie, sous toutes ses formes. La poésie ne dessert pas le film bine au contraire, elle FAIT le film, en modèle la structure, les chapitres. "The recitation of "Ode to a Nightingale" during the final credits by the actor who portrays Keats, Ben Whishaw, is reason enough to go see the film." Le client d'Amazon qui a écrit cela a tout à fait raison. En effet, le spectacle ne se termine en réalité qu'après le générique de fin, celui-ci permettant d'écouter une ultime fois la poésie délectable de Keats et la diction non moins délectable de l'acteur, sur fond de musique, qui semble faire corps avec le texte, comme une seconde respiration. La voix et la musique ne font plus qu'un à ce moment avec la poésie du texte de Keats "Ode au rossignol". Le film lui-même est tout entier dévoué à magnifier les textes de ce poète, quand bien même ce n'aurait pas été son but premier, il y est parvenu avec brio, malgré lui.





Le poème reproduit ci-dessous (tiré des liens "pour aller plus loin") n'est présent qu'au générique de fin; il n'a pas été écrit pour Fanny Brawne et ne se retrouve donc pas dans le recueil de poèmes vendu sous le titre du film.

Ode to a Nightingale

My heart aches, and a drowsy numbness pains
    My sense, as though of hemlock I had drunk,
Or emptied some dull opiate to the drains
    One minute past, and Lethe-wards had sunk:
'Tis not through envy of thy happy lot,
    But being too happy in thine happiness, -
        That thou, light-winged Dryad of the trees,
                In some melodious plot
    Of beechen green and shadows numberless,
        Singest of summer in full-throated ease.

O, for a draught of vintage! that hath been
    Cool'd a long age in the deep-delved earth,
Tasting of Flora and the country green,
    Dance, and Provençal song, and sunburnt mirth!
O for a beaker full of the warm South,
    Full of the true, the blushful Hippocrene,
        With beaded bubbles winking at the brim,
                And purple-stained mouth;
    That I might drink, and leave the world unseen,
        And with thee fade away into the forest dim:

Fade far away, dissolve, and quite forget
    What thou among the leaves hast never known,
The weariness, the fever, and the fret
    Here, where men sit and hear each other groan;
Where palsy shakes a few, sad, last gray hairs,
    Where youth grows pale, and spectre-thin, and dies;
        Where but to think is to be full of sorrow
                And leaden-eyed despairs,
    Where Beauty cannot keep her lustrous eyes,
        Or new Love pine at them beyond to-morrow.

Away! away! for I will fly to thee,
    Not charioted by Bacchus and his pards,
But on the viewless wings of Poesy,
    Though the dull brain perplexes and retards:
Already with thee! tender is the night,
    And haply the Queen-Moon is on her throne,
        Cluster'd around by all her starry Fays;
                But here there is no light,
    Save what from heaven is with the breezes blown
        Through verdurous glooms and winding mossy ways.

I cannot see what flowers are at my feet,
    Nor what soft incense hangs upon the boughs,
But, in embalmed darkness, guess each sweet
    Wherewith the seasonable month endows
The grass, the thicket, and the fruit-tree wild;
    White hawthorn, and the pastoral eglantine;
        Fast fading violets cover'd up in leaves;
                And mid-May's eldest child,
    The coming musk-rose, full of dewy wine,
        The murmurous haunt of flies on summer eves.

Darkling I listen; and, for many a time
    I have been half in love with easeful Death,
Call'd him soft names in many a mused rhyme,
    To take into the air my quiet breath;
Now more than ever seems it rich to die,
    To cease upon the midnight with no pain,
        While thou art pouring forth thy soul abroad
                In such an ecstasy!
    Still wouldst thou sing, and I have ears in vain -
        To thy high requiem become a sod.

Thou wast not born for death, immortal Bird!
    No hungry generations tread thee down;
The voice I hear this passing night was heard
    In ancient days by emperor and clown:
Perhaps the self-same song that found a path
    Through the sad heart of Ruth, when, sick for home,
        She stood in tears amid the alien corn;
                The same that oft-times hath
    Charm'd magic casements, opening on the foam
        Of perilous seas, in faery lands forlorn.

Forlorn! the very word is like a bell
    To toll me back from thee to my sole self!
Adieu! the fancy cannot cheat so well
    As she is fam'd to do, deceiving elf.
Adieu! adieu! thy plaintive anthem fades
    Past the near meadows, over the still stream,
        Up the hill-side; and now 'tis buried deep
                In the next valley-glades:
    Was it a vision, or a waking dream?
        Fled is that music: - Do I wake or sleep?




Ode à un rossignol
(in Les Odes,
trad. Alain Suied, Éditions Arfuyen)



Mon cœur souffre et la douleur engourdit
Mes sens, comme si j’avais bu d’un trait
La ciguë ou quelque liquide opiacé
Et coulé, en un instant, au fond du Léthé :
Ce n’est pas que j’envie ton heureux sort,
Mais plutôt que je me réjouis trop de ton bonheur,
Quand tu chantes, Dryade des bois aux ailes
Légères, dans la mélodie d’un bosquet
De hêtres verts et d’ombres infinies,
L’été dans l’aise de ta gorge déployée.

Oh, une gorgée de ce vin !
Rafraîchi dans les profondeurs de la terre,
Ce vin au goût de Flore, de verte campagne,
De danse, de chant provençal et de joie solaire !
Oh, une coupe pleine du Sud brûlant,
Pleine de la vraie Hippocrène, si rougissante,
Où brillent les perles des bulles au bord
Des lèvres empourprées ;
Oh, que je boive et que je quitte le monde en secret,
Pour disparaître avec toi dans la forêt obscure :

Disparaître loin, m’évanouir, me dissoudre et oublier
Ce que toi, ami des feuilles, tu n’a jamais connu,
Le souci, la fièvre, le tourment d’être
Parmi les humains qui s’écoutent gémir.
Tandis que la paralysie n’agite que les derniers cheveux,
Tandis que la jeunesse pâlit, spectrale, et meurt ;
Tandis que la pensée ne rencontre que le chagrin
Et les larmes du désespoir,
Tandis que la Beauté perd son œil lustral,
Et que l’amour nouveau languit en vain.

Fuir ! Fuir ! m’envoler vers toi,
Non dans le char aux léopards de Bacchus,
Mais sur les ailes invisibles de la Poésie,
Même si le lourd cerveau hésite :
Je suis déjà avec toi ! Tendre est la nuit,
Et peut-être la Lune-Reine sur son trône,
S’entoure-t-elle déjà d’une ruche de Fées, les étoiles ;
Mais je ne vois ici aucune lueur,
Sinon ce qui surgit dans les brises du Ciel
à travers les ombres verdoyantes et les mousses éparses.

Je ne peux voir quelles fleurs sont à mes pieds,
Ni quel doux parfum flotte sur les rameaux,
Mais dans l’obscurité embaumée, je devine
Chaque senteur que ce mois printanier offre
à l’herbe, au fourré, aux fruits sauvages ;
à la blanche aubépine, à la pastorale églantine ;
Aux violettes vite fanées sous les feuilles ;
Et à la fille aînée de Mai,
La rose musquée qui annonce, ivre de rosée,
Le murmure des mouches des soirs d’été.

Dans le noir, j’écoute ; oui, plus d’une fois
J’ai été presque amoureux de la Mort,
Et dans mes poèmes je lui ai donné de doux noms,
Pour qu’elle emporte dans l’air mon souffle apaisé ;
à présent, plus que jamais, mourir semble une joie,
Oh, cesser d’être - sans souffrir - à Minuit,
Au moment où tu répands ton âme
Dans la même extase !
Et tu continuerais à chanter à mes oreilles vaines
Ton haut Requiem à ma poussière.

Immortel rossignol, tu n’es pas un être pour la mort !
Les générations avides n’ont pas foulé ton souvenir ;
La voix que j’entends dans la nuit fugace
Fut entendue de tout temps par l’empereur et le rustre :
Le même chant peut-être s’était frayé un chemin
Jusqu’au cœur triste de Ruth, exilée,
Languissante, en larmes au pays étranger ;
Le même chant a souvent ouvert,
Par magie, une fenêtre sur l’écume
De mers périlleuses, au pays perdu des Fées.

Perdu ! Ce mot sonne un glas
Qui m’arrache de toi et me rend à la solitude !
Adieu ! L’imagination ne peut nous tromper
Complètement, comme on le dit - ô elfe subtil !
Adieu ! Adieu ! Ta plaintive mélodie s’enfuit,
Traverse les prés voisins, franchit le calme ruisseau,
Remonte le flanc de la colline et s’enterre
Dans les clairières du vallon :
était-ce une illusion, un songe éveillé ?
La musique a disparu : ai-je dormi, suis-je réveillé ?

  

Agora, d'Alejandro Amenàbar
























Le film se situe au IVème siècle après Jésus-Christ, et suit les aventures d’une brillante astronome incarnée par Rachel Weisz. Entre guerre de religion, amour et culture en perdition, Alejandro offre un grand film de cinéma, véritable épopée onirique, amoureuse et politique.


Film hispano-maltais (2009- présenté au Festival de Cannes, sorti en janvier 2010 en France) d'Alejandro Amenàbar avec Rachel Weisz (La Momie, Le Retour de la Momie, Constantine, My Blueberry Nights), Max Minghella, Oscar Isaac, Michael Lonsdale

Je suis allée voir Agora vraiment par hasard, je pensais alors voir Bright Star, mais les horaires avaient été supprimés. Je me suis donc rabattue sur ce film et il m'a autant plu, sinon plus.
Je connaissais bien le genre peplum "ancien", j'avais également vu "Troie" mais ici, c'est vraiment différent, le réalisateur s'inscrit plus dans une réflexion métaphysique sur l'existence, l'ordre des choses, la petitesse de l'existence humaine...nos folies également.
Si le format et la longueur de certains dialogues m'ont surprise, je m'y suis accoutumée. Les acteurs étaient étonnamment à l'aise, à noter aussi le réalisme de l'histoire, beaucoup de bains de sang sont à prévoir. Le réalisateur l'a dit lui-même, c'est presque filmé à la manière d'un documentaire.

Un bon film que je ne regrette pas d'avoir vu, surtout sur un épisode de l'Histoire que l'on a tendance à passer sous silence, bien après les massacres des Chrétiens dans les jeux du cirque. Ici, les fanatiques sont les anciens martyrs. Encore un film qui, sans désavouer entièrement ces derniers, montre ce que les Hommes, quels qu'ils soient, peuvent devenir, à un moment donné de l'Histoire. Des êtres humains faillibles, destructeurs d'une civilisation.

Pessimiste, le film semble poser la question qu'on évite: Sommes-nous nous aussi voués à nous entretuer? - dans un, deux ou plusieurs siècles? Pour des raisons politiques, religieuses ou ...de survie?
Je terminerai sans originalité sur cette citation très célèbre de Paul Valéry: "Nous autres civilisations, nous savons maintenant que nous sommes mortelles"

Mon avis : <3 <3 +++



Liens annexes: Alejandro-Amenabar-a-l-honneur; Agora-nommé-13-fois-aux-Goyas; Agora-le-nouveau-chef-d-oeuvre-d-Alejandro-Amenabar


mercredi 13 janvier 2010

Taiyou No Uta (a Song to the Sun)

Résumé inspiré de asiandramas.cowblog :
Kouji (Yamada Takayuki) est un jeune étudiant qui travaille dans une auberge au bord de la mer avec ses amis de lycée. Il fait la rencontre de Kaoru Amane (Sawajiri Erika), une jeune chanteuse de rue qui, bizarrement, ne se montre que la nuit.
Il apprend bientôt que Kaoru est atteinte d'une maladie incurable appelée XP (Xeroderma Pigmentosum), sorte d'allergie au moindre rayon de soleil.

Kouji a toujours renié sa passion pour la musique à cause d'évènements passés, mais quand il rencontre Kaoru, cette courageuse "enfant de la nuit" dont le rêve est de devenir chanteuse, sa passion oubliée refait surface... Comment va évoluer la relation entre ces 2 musiciens ? Comment Kaoru va-t-elle faire face à sa terrible maladie ?
-Cf fiche technique en-dessous-

Me voici de retour! :D Pour de bon, je l'espère! J'ai effectué une loooooongue pause niveau drama, vie personnelle oblige. Mais je m'y suis remise en terminant un drama commencé il y a longtemps, mais qui m'avait tellement marqué que...je n'ai eu aucun mal à m'y replonger, et j'y ai même trouvé un certain plaisir. Il s'agit pourtant d'un drama "mélo" qui se termine mal (mais ça on le sait depuis le début) mais il se suit... sans déplaisir. Il parvient à conserver une certaine légèreté je trouve; on se complaît à apprécier le moment présent, et on parvient même à se convaincre que tout peut s'arranger.
Je pense que le fait que cela se passe dans le milieu de la musique y est pour quelque chose; plusieurs intrigues s'ajoutent, on passe d'un personnage à l'autre et chaque personnage voit son intrigue bel et bien bouclée à la fin. Bref, tout le petit monde autour de l'héroine a une existence propre et son charme; malgré tout, la fin est parvenue à m'arracher quelques larmes. Pour un drama "tragique" (dans la catégorie "maladies incurables") , il n'est pas rébarbatif, ni trop larmoyant , c'est assez fin. En comparaison, Sekai no Chuushin De Ai Wo Sakebu est assez orienté "drama maladie". Bref, un petit drama japonais pas trop long, qui de surcroît présente une belle brochette d'acteurs. Yamada, on ne le présente plus, of course (Sekai no chuushin de ai wo Sakebu, Byakuyakou), quant à l'actrice principale, elle se débrouille très bien -même si je dois avouer qu'elle m'agaçait un tantinet au début- et s'en tire à bon compte, elle parvient à nous émouvoir. Il faut dire qu'elle a Yamada à ses côtés -tjs fidèle à lui-même ;) Et puis sans dévoiler, tout un tas de personnages gravitent autour d'eux et apportent un vrai plus au drama ;)

Je finis là, je n'ai plus l'habitude des résumés argh ^^ en bref, c'est un drama que je ne regrette pas d'avoir vu, même si l'histoire peut "faire peur", ce n'est pas vraiment un "drama maladie" comme les autres...

Mon avis:
<3 <3 +++

Fiche technique

Titre : Taiyou no uta a.k.a. A Song to the Sun (à ne pas confondre avec Season of the Sun)
Genre : Romance, Drame, Musique

Nbre d'épisodes : 10 d'environ 40 min chacun
Année de production: 2006

Avec Sawajiri Erika (Amane Kaoru); Yamada Takayuki (Fujishiro Kouji); Matsushita Nao (Tachibana Asami, la tête à claques de service, qu'est-ce qu'elle a pu m'agacer...xD)

NB: 2 chansons de Kaoru Amane (chantées par Erika si je ne m'abuse): "Stay with Me" et "Taiyou No Uta", agréables. Sinon, l'opening "Invitation" de Shibasaki Kou (!) ne m'a pas interpellée plus que cela. If you want to download the 2 songs => HERE
NB bis: un film japonais du même nom est sorti en 2006 avec des acteurs différents