lundi 2 juin 2008

Anne Perry, reine du polar victorien

Tout le monde connaît Mary Higgings Clark. Au moins de nom. Aujourd'hui, j'aimerai vous présenter une autre reine du polar, à laquelle je suis attachée depuis plusieurs années. Ses romans policiers victoriens me tiennent toujours en haleine et surtout j'affectionne particulièrement l'ambiance de ses romans, l'époque victorienne, les crimes sanglants dans des familles aux moeurs "irréprochables". Je l'ai découverte avec L'Etrangleur de Cater Street, son premier succès, un peu à l'instar de la Nuit du Renard de M.H.C.; puis avec William Monk dans Un étranger dans le miroir. J'ai récemment dévoré Brunswick Garden, dans lequel on peut y voir un avant-goût de mai 68! Meurtre dans une famille respectable (le pasteur doit même être nommé évêque!) qui n'aimait gère voir ses convictions être remises en question... J'ai également littéralement avalé La Conspiration de Whitechapel. On y retrouve un vieux "mythe" des bas quartiers de Londres, le tout sur fond de magouilles politiques et d'agitation sociale. Perry nous approche très près de la vérité, c'est...jubilatoire tout simplement. A savoir que les ouvrages suivants forment une suite à cette excellent histoire: Southampton Row et Seven Dials.

Voici pour conclure une mini-bio tiré du site polars.org :

Anne Perry naît le 28 octobre 1938 à Londres. Perry n’est en fait pas son nom.
Mais nous le verrons plus tard. L’enfance de la gamine est assez agitée. Elle souffre assez vite d’une grave maladie respiratoire, qui l’oblige à suivre un traitement quotidien. Ses études sont en pointillés. La famille déménage en effet très souvent, aux quatres coins du monde. L’adolescente, plutôt solitaire, grandit donc surtout en compagnie des livres. Et son père, scientifique, lui inculque très tôt l’importance des mots justes et de la rigueur d’expression. Voilà ce que retient très officiellement Anne Perry de ses vingt premières années. Sur lesquelles l’écrivain naissante, au tout début de sa carrière dans les années 1980, n’aime guère s’appesantir. Pourquoi ? En 1994 sort Créatures Célestes, un excellent film de Peter Jackson, qui n’est pas encore le metteur en scène célèbre de la saga du Seigneur des anneaux. Le film conte l’histoire de deux amies adolescentes vivant dans leur monde imaginaire et qui, pour ne pas être séparées, finissent par tuer la mère de l’une d’entre-elle. Cette histoire est vraie. C’est celle d’Anne Perry. A 15 ans, la gamine, de son vrai nom Juliet Marion Hume, habite en Nouvelle-Zélande. Elle est inséparable de Pauline Parker, sa copine de 16 ans. Jusqu’au jour où la famille Hume prévoit de déménager en Afrique du Sud. La mère de Pauline Parker n’envisage évidemment pas que sa fille suive la petite Juliet. En 1954, Juliet et Pauline la suppriment. Faits divers tragique. Les deux adolescentes seront emprisonnées au terme d’un procès retentissant. Elles sont libérées en 1958, en raison de leur jeune âge. Toujours très soutenue par son père, la future Anne Perry est bringuebalée dans différents pays. Pause de 1967 à 1972 à Los Angeles. Elle saute d’un métier l’autre : elle travaille comme vendeuse, hôtesse de l’air, gérante d’un magasin de meubles, dans une compagnie d’assurance, etc. Elle écrit, toujours, sans parvenir à se faire publier.

Le grand jour arrive enfin en 1979 avec l’Etrangleur de Cater Street. Il met en scène l’inspecteur Thomas Pitt, de la police londonienne, et sa femme Charlotte. L’adolescence cachée d’Anne Perry éclaire la naissance de son deuxième grand personnage, William Monk, détective amnésique à la suite d’un coup sur la tête, et souffrant d’être un homme sans passé et sans mémoire. Ses deux héros évoluent dans l’Angleterre victorienne, que l’écrivain décortique au scalpel. A partir des années 1980, Anne Perry devient très productive, parvenant à écrire tous les ans une aventure de ses deux héros. Obstination gagnante. Elle finit par décrocher vraiment le succès dans les années 1990, estampillée reine (encore !) du polar historique toujours en vogue aujourd’hui. Elle vit désormais en Ecosse, non loin d’Inverness, dans les Highlands.

2 commentaires:

  1. Ma prof' d'anglais renforcé m'a prêté pour les vacances "No graves at yet"... je te dirai ce que j'en pense, sachant que ce sera mon premier Anne Perry. :)
    A première vue, ça devrait passer tout seul.^^

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  2. Ah oui, c'est "Avant la tourmente", la série qui se déroule aux alentours de la 1ère guerre mondiale si je ne m'abuse. Je ne l'ai pas lu, tu me diras quoi ;)

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